Palais des NationsLa Suisse offre une fresque à l’ONU à Genève
Une fresque éphémère écoresponsable de l’artiste Saype, offerte par la Suisse, va égayer pendant plusieurs semaines le parc du Palais des Nations à Genève.
Dévoilée ce vendredi pour les 75 ans de la Charte de l’ONU, l’œuvre de Saype symbolise la collaboration sur les défis à venir.
Pionnier du lien entre art de rue et landart, Guillaume Legros, dont le nom d’artiste est une contraction entre «Say» et «Peace» (»dire la paix«), cherche à contribuer par l’art à une société plus collaborative qui regarde «les solutions plutôt que les problèmes».
Ce Français marié à une Suissesse et qui réside en Suisse romande a été approché par le chef de Présence Suisse Nicolas Bideau pour l’œuvre écologique de 6000 m2, offerte pour témoigner de l’attachement de la Suisse au multilatéralisme et aux Nations Unies.
Symboles de paix
«Il savait que mes convictions sont en ligne avec l’activité de l’ONU», dit-il à Keystone-ATS. Il lui aura fallu ensuite un mois et des discussions avec un ami pour arriver au visuel qui va égayer le parc du Palais-des-Nations pendant quelques semaines au moins.
L’œuvre rassemble surtout deux enfants regardant la société qu’ils souhaitent pour l’avenir, entourés de symboles de paix et de collaboration entre pays, mais aussi de préservation de l’environnement. La pandémie n’a pas interféré dans le choix de Saype.
«Dans ce genre de crise, on doit être encore plus solidaire», dit l’artiste. «Il fallait dans cette oeuvre que le message soit plus large que le Covid», dit-il. Mais également «le plus neutre possible pour éviter de froisser quelqu’un».
Plusieurs jours
Pour Saype, les journées ont été longues depuis son arrivée dans le parc du Palais-des-Nations il y a une semaine. Trois jours entiers ont été indispensables pour finaliser cette œuvre. Un type d’art éphémère auquel le jeune Français se consacre exclusivement depuis un an et demi, tant il souhaite ne pas laisser d’empreinte environnementale. Les photos de ces œuvres permettent de les rendre durables, dit-il.
Un engagement qu’il garantit aussi par l’utilisation de matériaux naturels. Pour cette œuvre dans le parc du Palais-des-Nations, «c’est l’herbe qui décidera combien de temps elle reste», affirme encore Saype. Deux à trois semaines ou plus longtemps, en fonction de la pluie.
Saype pourrait devenir suisse dans moins de deux ans. Il se dit «très honoré» de pouvoir représenter ce pays pour les 75 ans de l’ONU. Ensuite, il relancera sa tournée de plus grande chaîne humaine représentée dans une œuvre qui avait été montrée à Genève l’année dernière. Celle-ci devait voyager dans de nombreux pays avant que le Covid ne perturbe ce dispositif. Mais elle va désormais pouvoir rejoindre plusieurs d’entre eux.
ATS/NXP
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