Lutte contre les gaz à effet de serreLa Suisse va-t-elle enfouir son CO2 ou l’exporter?
À terme, pour atteindre la neutralité carbone, la Suisse va devoir choisir une stratégie avec ses gaz à effet de serre. L’industrie hésite entre une solution nationale et l’exportation.
La cheminée de l’usine Pierre-de-plan, chauffage à distance pour la ville de Lausanne (en liaison avec l’usine d’incinération de Tridel dont elle valorise la chaleur) émet beaucoup de dioxyde de carbone qui pourrait être à terme capté, enfoui ou valorisé.
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La Suisse devra stocker ses déchets nucléaires chez elle. Pourquoi n’y stockerait-elle pas son CO2? Si la question semble tomber sous le sens, elle revêt une urgence particulière. Car pour atteindre les objectifs climatiques «2050», il n’y a guère le choix. Il faut capturer le CO2 à la cheminée des usines, voire directement de l’atmosphère. Le dioxyde de carbone peut être converti en divers produits «mais pour traiter des millions de tonnes, la seule solution est de les enfouir définitivement dans des couches géologiques profondes», souligne Lyesse Laloui, directeur du Laboratoire de mécanique des sols de l’EPFL.
