DamasLa Syrie accuse la France d'être «une nation hostile»
Le régime a dénoncé dimanche la décision la veille de la France d'accueillir un «ambassadeur» de la Coalition d'opposition comme un acte «hostile» à l'égard de la Syrie.

Sur le terrain, de nouveaux combats ainsi que des bombardements ont eu lieu, en particulier sur la capitale.
Le ministre syrien de la Réconciliation nationale, Ali Heydar, accuse la France de se comporter «comme une nation hostile». A Téhéran pour participer à un «dialogue national» entre le régime et des mouvements d'opposition tolérés organisé par le grand allié régional de Bachar al-Assad, il regrette qu'elle veuille «parler au nom du peuple syrien».
L'opposition remodelée, qui a posé comme condition sine qua non à tout dialogue le départ de Bachar al-Assad et ne participait pas à la réunion de Téhéran, était samedi à Paris, à la pointe du soutien au front anti-Assad.
Rencontre
Donnant des gages aux pays occidentaux réticents, à l'exception notable de Paris, à la reconnaître comme futur gouvernement provisoire et à l'armer, la Coalition a nommé Monzir Makhous, un alaouite, la minorité de Bachar al-Assad, ambassadeur à Paris et s'est engagée à inclure «toutes les composantes» du pays dans son gouvernement.
Le président français François Hollande a reçu samedi à Paris avec les honneurs le nouveau chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmad Moaz al-Khatib.
Jusqu'à présent, la Coalition n'a été reconnue comme unique représentant légitime du peuple syrien que par les monarchies du Golfe, la Turquie et la France, qui envisage même un éventuel armement des rebelles.
Armer la rébellion
Paris doit poser lundi à ses partenaires européens la question d'une levée de l'embargo de l'UE sur les armes en Syrie lors d'une réunion à Bruxelles.
Dans un message aux participants à la réunion de Téhéran, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dénoncé «l'approche militaire» des Occidentaux et mis en garde contre le risque de voir «Al-Qaïda et des groupes extrémistes prendre le pouvoir» grâce à ces armes.
Le vice-premier ministre syrien Qadri Jamil, présent à Téhéran, a accusé Paris de «chercher à légaliser la fourniture d'armes à cette coalition qui refuse de résoudre la crise par le dialogue».
Damas et ses alliés accusent des pays arabes et occidentaux de fournir discrètement depuis des mois des armes à la rébellion, accroissant «l'insécurité, le risque de terrorisme et la violence organisée» dans la région, selon le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi.
Et le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a appelé à armer les Palestiniens contre Israël plutôt que les Syriens contre leur président.
Combats continus
L'armée bombardait dimanche les quartiers sud de Damas. De violents combats ont également secoué plusieurs régions du pays, notamment dans la province d'Alep où les rebelles se sont emparés d'une partie d'une base militaire, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), proche des rebelles. Ces éléments restent impossibles à confirmer de manière indépendante.
L'artillerie visait également les provinces de Deraa (sud) et de Deir Ezzor (est), où les rebelles se sont emparés samedi, après des semaines de combats, d'un aéroport civil utilisé par les hélicoptères de l'armée de l'air, selon la même source.
Les violences ont fait dimanche au moins 32 tués à travers la Syrie, selon un bilan provisoire de l'OSDH. Au total, samedi, l'ONG avait fait état de 146 tués.
Demande de libération
La famille du journaliste Bachar Fahmi al-Kadumi, enlevé en août lors d'un reportage en Syrie, a lancé un appel à l'aide pour obtenir sa libération, a annoncé dimanche l'organisation de défense de la liberté de la presse SKeyes.
Le journaliste avait disparu avec son collègue, le caméraman turc Cüneyt Ünal, qui a été libéré samedi à Damas.
ats/afp/Reuters
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