La Syrie devient le théâtre d'une «miniguerre mondiale»
Moscou frappe les rebelles combattant les troupes d'Assad et ses alliés chiites. Au grand dam de la coalition américaine contre Daech.

Cette fois-ci, c'est clair: la Russie est entrée en guerre en Syrie essentiellement pour défendre Bachar el-Assad et non pas pour combattre en priorité le groupe Etat islamique (Daech). En deux jours de frappes aériennes, mercredi et jeudi, des cibles «terroristes» ont été touchées dans les provinces d'Idleb, Hama et Homs, selon le Ministère de la défense à Moscou et la télévision syrienne. Mais ces premiers raids se sont concentrés sur deux zones tenues par les forces rebelles: l'enclave de Rastan, près de Homs, et les zones du nord-ouest représentant potentiellement une menace pour la région de Lattaquié, sur la côte alaouite, où la Russie vient d'installer sa base aérienne. Très loin, donc, de Daech.