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Patrimoine mondial Le CorbusierLa Villa «Le Lac», une centenaire bien bâtie

Dans la maison Le Corbusier à Corseaux, la solidité est aussi celle des faits. Son conservateur Patrick Moser éteint les polémiques aussi vite qu’il enrichit son histoire.

Florence Millioud
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«L’espace intérieur compte énormément pour Le Corbusier, note Patrick Moser: il s’est fait la réflexion que tout architecte devrait se faire, en pensant que de vraies personnes allaient habiter sa construction. Le père, la mère, le chien, le chat. Et il fait quelque chose pour tout le monde: le belvédère du chat, c’est quand même une idée exceptionnelle, tout comme le tremplin du chien. Il y a encore cette salle de bains de 1 m² ou cette petite cuisine amplement suffisante pour des gens qui n’avaient pas pour priorité de beaucoup cuisiner.»
Le terrain de Corseaux dessiné par Le Corbusier avant que la Villa «Le Lac» ne soit construite. «L’architecte, raconte Patrick Moser, souhaitait que ses parents s’installent au sud de la France mais eux ont insisté pour rester en Suisse. Ils ont regardé des terrains à Genève puis sur la Riviera, que ce soit du côté de la Maladaire, près du château de La Tour-de-Peilz, ou, sur la même commune, près de la Villa Kenwin. Le Corbusier a opté pour le terrain qui était disponible le plus rapidement et qui correspondait à ce qu’il souhaitait faire, ici à Corseaux.»
«Il n’y a pas de route sur cette photo qui a cent ans: c’est un miracle d’avoir pu la transformer du format timbre-poste à une taille plus lisible. On comprend, poursuit Patrick Moser, que le charbonnier venait livrer avec un âne, une difficulté confirmée par le témoignage du livreur d’eaux minérales. On voit aussi la haie qui sera ensuite remplacée par un mur dès l’autorisation délivrée. Il recevra dans la foulée l’autorisation de construire la fruitière et il fera également par la suite le revêtement d’acier galvanisé sur la façade.»
Le terrain de Corseaux dessiné par Le Corbusier avant que la Villa «Le Lac» ne soit construite. «L’architecte, raconte Patrick Moser, souhaitait que ses parents s’installent au sud de la France mais eux ont insisté pour rester en Suisse. Ils ont regardé des terrains à Genève puis sur la Riviera, que ce soit du côté de la Maladaire, près du château de La Tour-de-Peilz, ou, sur la même commune, près de la Villa Kenwin. Le Corbusier a opté pour le terrain qui était disponible le plus rapidement et qui correspondait à ce qu’il souhaitait faire, ici à Corseaux.»
ProLitteris/Fondation Le Corbusier

Imaginons! Dans un marché immobilier vivant des temps plus secs que le désert d’Atacama au Chili, l’annonce pour une villa individuelle, plus moderne qu’on ne pourrait le croire, située à un orteil d’un lac et à distance pédestre d’une ville, avec une vue imprenable sur un paysage préservé, offre des atouts se chiffrant à plusieurs millions de francs. Mais… raté.

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