À l’écoute des vinsLaissez parler le Génie de la bouteille!
Yves Bron, musicien et journaliste sur Espace 2, produit des séquences audio où le vigneron parle de son vin au consommateur qui le goûte.

C’est en buvant un verre avec un ami dans son jardin qu’Yves Bron a eu l’idée du Génie de la bouteille. Le concept: pouvoir déguster un vin en écoutant le vigneron-encaveur vous en parler, comme de minicaves ouvertes à domicile, en scannant un QR code sur la bouteille.
«En fait, je fais parler des taiseux!»
«Il y a parfois des textes tout petits sur la contre-étiquette, mais personne ne les lit», constate le producteur à Espace 2, qui s’est spécialisé dans les portraits de musiciens, notamment dans son émission «Nomade», et carbure à la rencontre.

Ces immersions de deux minutes – tirées d’enregistrements d’une heure menés au domaine – mettent en valeur la passion du vigneron pour son produit, mais révèlent aussi certains détails techniques. «En fait, je fais parler des taiseux!» sourit le Pulliéran né à Saint-Saphorin.
«On a une belle attaque, ça prend bien la bouche, c’est assez onctueux, et on a ce côté séveux typique du gamay, épicé.»
Ponctuée de sons pris à la cave et de petites virgules produites par celui qui est aussi musicien, la parole de ces terriens devient poétique. On entend leur accent, leur rire, et leur plaisir à évoquer leur vin est contagieux!
«La biodynamie, c’est un concept… c’est très difficile à définir. Je dirais: on se sent bien! Je reviendrai jamais en arrière.»
Une quinzaine de vignerons vaudois – Lionel Widmer (Échichens), Vincent Chollet (Villette), Philippe Gex (Yvorne)… – ont déjà mis un génie dans leur bouteille. Des Genevois et Valaisans devraient suivre.

«C’est une création de mon grand-père Samuel, en 1947, qui était un amoureux des vins alsaciens. On a l’impression de marcher dans un champ de fleurs!»
Disponibles en suisse-allemand, et bientôt en japonais, ces audios sont hébergés sur une plateforme de podcasts (et sur Facebook), qui donnera des idées à l’amateur en quête de nouveautés. Cette valeur ajoutée coûte 800 francs au vigneron (dégressif pour plusieurs crus).

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