Sorties disquesLana Del Rey s’affine pendant que les pianos raffinent
La diva pop sort un 9e album studio. Les pianistes Marie Kruttli, en jazz, et Ismaël Margain, sur Chopin et Fauré, survolent des gouffres en splendeur.

Pop – Lana Del Rey
Et si on écoutait Lana Del Rey comme en octobre 2011, lorsque le monde entier la découvrait avec le titre «Video Games»? Douze ans plus tard, la sensation reste sensiblement la même sur ce neuvième album au titre intrigant, évocation possible des magazines pulp des années 30. La musique, toujours, flirte avec les effets de manches – aussi magnifiquement ouvragés soient-ils – et les sentiments autrement plus profonds d’une écorchée vive. Contradiction totale, tension extrême évoquant, bien sûr, la légende de Hollywood, les divas sur le toit du monde retrouvant leur mal-être une fois les lumières éteintes. Rien de nouveau dans le propos de Lana Del Rey, qui s’affine cependant. Accompagnée d’un piano, la voix, enfin, part en quête de mélodies qui pourraient se suffire à elles-mêmes.