Rôle ingrat mais essentielL’arbitre, ce mal-aimé sans qui le jeu n’existerait pas
Trois personnages hauts en couleur racontent leur expérience au sifflet, dans le cadre de la «Semaine des arbitres» qui se tient jusqu’à dimanche.

Sur le terrain, les arbitres ont souvent le mauvais rôle. Ils sont les boucs émissaires, sur qui on pointe un doigt accusateur quand on a perdu le match. Placés en première ligne, ils n’hésitent pas à prendre les décisions qui fâchent, quitte à récolter les reproches des malveillants et les insultes des idiots. Et pourtant, sans ces passionnés de sport, aucun match ne pourrait avoir lieu.
Ils n’hésitent pas à se lever tôt, ou à faire des centaines de kilomètres pour siffler un match en échange d’une rémunération symbolique. À se demander parfois quelle motivation les anime. «J’ai toujours été attiré par ce rôle, répond le Veveysan Fidel Petros, 26 ans, qui dirige des matches d’unihockey depuis ses 14 ans. L’arbitre est constamment décrié parce qu’il prend soi-disant les mauvaises décisions ou parce que c’est un sportif raté. Pour ma part, je n’ai jamais pensé cela. Au contraire, j’estime qu’il s’agit de la position la plus difficile sur le terrain et donc la plus respectable. Ce qui m’attire, c’est d’entrer sur le terrain en me disant que je vais faire le mieux possible. Et progresser match après match. Ce qui m’intéressait au départ, c’était de pouvoir prendre des décisions rapidement et de la façon la plus correcte possible, pour les joueurs.»