Portrait de Maxime SacchettoL’art de la révolte timide et rêveuse
Le fondateur du label lausannois Table Basse Records signe son premier roman, où se mêlent bouddhisme militant et anarchisme contemplatif… Ou l’inverse.

Par où commencer? Et comment continuer? Difficile de trouver un point de départ et un fil conducteur lorsque l’on s’attable au Cylure, à Lausanne, en compagnie de Maxime Sacchetto. L’écriture? La musique? L’activisme? L’archéologie? L’habitant de Prilly est une sorte de kaléidoscope humain, sans cesse en mouvement. Son ami et éditeur de la revue littéraire «L’Épître», Matthieu Corpataux, nous a prévenus quelques minutes plus tôt: «Tous les deux, nous sommes semblables sur un point: on a assez peur de l’ennui.» La remarque fait sourire Maxime. «Non, j’aime bien m’emmerder, en fait. J’apprécie de prendre du temps pour lire le journal ou faire la sieste. Mais c’est vrai que j’ai toujours un projet sur le gril.»