Portrait d’Ariane EparsL’artiste fait de l’évidence un état des lieux
Pour sa dernière création, l’artiste qui a essaimé dans la nature de plusieurs continents a œuvré pour le village de son enfance, Penthalaz.

L’escalier se tortille jusqu’à l’atelier avec vue sur le cœur battant de Cully, un bel espace de réflexion. Mais Ariane Epars a le perfectionnisme qui étreint. Alors elle stresse: trouvant les lieux trop vides pour imager littéralement son activité d’artiste. Que va-t-on penser? Il n’y a rien qui l’installe. L’idée de partager ses raisons d’être là où elle intervient, invitée à le faire – un entrepôt désaffecté de Sidney, un tunnel autoroutier dans le canton d’Argovie, la crypte d’une église du Val Bregaglia – la réjouit, mais elle semble aussi avoir ce besoin d’assurer. De se rassurer encore et encore.