Le suivi des votations fédérales de ce dimanche est maintenant terminé.

Retrouvez ici toutes nos cartes et les résultats au niveau national, cantonal et communal

Les résultats en bref:

Les prochaines votations auront lieu le 28 novembre et porteront sur trois objets:

Pour finir, Karin Keller-Sutter annonce que le «mariage pour tous» entrera probablement en vigueur le 1er juillet 2022.

La conférence de presse du Conseil fédéral est terminée.

La ministre de la Justice Karin Keller-Sutter prend la parole pour parler du «mariage pour tous». Un pas important a été franchi dimanche, a déclaré la conseillère fédérale.

Le conseiller fédéral se réjouit de constater que tous les cantons ont approuvé le projet de loi, ce qui n'était pas nécessaire s'agissant d'un référendum. Le Conseil fédéral salue le référendum car, selon Karin Keller-Sutter, l'État ne doit pas dicter à la population comment vivre.

Elle a également souligné que le mariage religieux ne serait pas affecté et que les partenariats enregistrés ne seraient plus disponibles après l'entrée en vigueur du projet de loi. Ce résultat ne change en rien les droits des couples hétérosexuels, a-t-elle précisé.

La conseillère fédérale explique une nouvelle fois qu'avec ce projet de loi, l'adoption sera désormais également facilitée pour les couples homosexuels et les femmes lesbiennes auront accès au don de sperme.

Keller-Sutter souligne toutefois que le don anonyme de sperme, le don unicellulaire et la maternité de substitution restent interdits pour les couples homosexuels et hétérosexuels.

Le système d’imposition en Suisse fonctionne. Une majorité de la population a compris qu’il est équilibré, a déclaré dimanche le ministre des finances Ueli Maurer à l’issue de la votation sur l’initiative «99%" des Jeunes socialistes.

Les grands changements que prônait l’initiative «Alléger les impôts sur les salaires, imposer équitablement le capital», même si son intitulé était populaire, n’auraient pas conduit au succès, a ajouté le conseiller fédéral devant les médias. Le système actuel est suffisant. Il faut le prendre comme un ensemble. Il risque de se dérégler si on lui enlève quelque chose.

La Suisse est notamment l’un des seuls pays occidentaux à taxer la fortune. De plus, pas moins de sept projets touchant à l’imposition sont dans le pipeline, a rappelé Ueli Maurer. Parmi ceux-ci, la hausse des déductions pour les primes d’assurance maladie, l’abolition de la pénalisation du mariage, la taxe sur les émissions qui sera probablement soumise au vote en février ou encore une réduction du taux de TVA sur les produits hygiéniques.

Le mariage pour tous et l’initiative «99%" ont mobilisé un peu plus d’un électeur sur deux dimanche. La participation s’est inscrite aux alentours de 52%, en dessus de la moyenne des dernières années.

Schaffhouse, où le vote est obligatoire, arrive comme d’habitude en tête. Un peu plus de 70% des électeurs s’y sont rendus aux urnes. Zoug se trouve parmi les bons élèves avec un taux proche de 60%, suivi de Bâle-Ville (58%), Nidwald (56%), Obwald (55%) ainsi que Schwyz et Lucerne (54%).

Parmi les «cancres» qui affichent un taux inférieur à la moyenne de ce scrutin se trouvent Glaris (42%), le Jura (44%), Neuchâtel (45%) et les Grisons (47%). Les autres cantons romands sont aux alentours de la moyenne nationale: Vaud et le Valais avoisinent 52%. Fribourg et Genève sont proches de 51%, tout comme Berne.

En juin, les initiatives anti-pesticides, la loi sur le CO2, les mesures antiterroristes et la loi Covid-19 avaient mobilisé près de six électeurs sur dix. Cette participation était largement supérieure à la moyenne nationale de 45,6% calculée pour la période 2011 à 2019 par l’Office fédéral de la statistique.

Les Suisses refusent clairement d’imposer plus fortement les revenus du capital des contribuables les plus fortunés. L’initiative «99%» des Jeunes socialistes a été rejetée dimanche par 64,9% des votants. Tous les cantons ont dit «non".

Au total, 1,8 million de citoyens se sont opposés à l’initiative «alléger les impôts sur les salaires, imposer équitablement le capital». Le oui a récolté quelque 986’000 voix. La participation s'est élevée à un peu plus de 52%.

Les Suisses ont lancé un oui retentissant en faveur du mariage pour tous lors d’un référendum dimanche, imposant une cuisante défaite à ses opposants, qui veulent y voir une menace pour le bien-être de l’enfant.

Le oui a recueilli 64,1% des voix, selon le résultat définitif communiqué par le gouvernement fédéral. La participation s'est élevée à un peu plus de 52%.

Tous les cantons du pays, y compris les plus conservateurs ont voté pour. Le Canton de Bâle-ville a le plus fort taux de oui avec 73,96% et à l’inverse il ne l’emporte que de justesse dans celui d’Appenzell Rhodes-Intérieures (50,82%).

La Suisse a dit oui à 64,1% au mariage pour tous. Mais qu’en est-il ailleurs dans le monde?

Lire notre article: Le mariage pour tous légalisé dans une trentaine de pays

Comment votre commune a voté, tant au niveau fédéral, cantonal que communal ?

Découvrez notre carte interactive

La conseillère nationale Kathrin Bertschy est à l’origine du projet adopté ce dimanche. Le résultat ravit l’élue vert’libérale.

Lire son interview: «C’est un progrès pour la société tout entière»

Qui aurait cru il y a vingt ans que la Suisse plébisciterait un jour le «mariage pour tous»?

Selon notre journaliste Florent Quiquere, ce «oui» montre à quelle vitesse les mentalités évoluent.

Lire son éditorial: Le regard sur l’homosexualité se normalise

Dans sa croisade contre les gains en capitaux, la Jeunesse socialiste rêvait de ne surtaxer que les plus fortunés. Selon notre journaliste Patrick Monay, chef de la rubrique Suisse, elle a visé bien trop large.

Lire son commentaire: Robin des Bois a raté sa cible

Le dépouillement est terminé à Genève. Les résultats définitifs (sous réserve de validation par l'Etat) sont les suivants:

- Mariage pour tous: accepté avec 65,15% de oui et 34,85% de non.

- Initiative «99%»: refusée avec 58,23% et 41,77% de oui

Les faîtières de l’économie se félicitent du rejet clair de l’initiative 99% des Jeunes socialistes. Le verdict traduit un non clair à de nouveaux impôts et, en même temps, un attachement à la place économique suisse, affirme l’usam.

En refusant cette initiative «dangereuse et nuisible pour les PME», les citoyens suisses estiment que la performance doit être récompensée, indique l’Union suisse des arts et métiers (usam) dans un communiqué. Ils ne sont pas prêts à soutenir «les fantasmes de redistribution du camp rose-vert».

Un avis partagé par Economiesuisse, pour qui «les Suisses ne se sont pas laissé tromper» par l’initiative des Jeunes socialistes. Le système de redistribution fonctionne bien en Suisse, notamment grâce à la progressivité de l’impôt, a déclaré la directrice de la faîtière, Monika Rühl, à la RTS.

Avec la crise du Covid-19, les entreprises ont besoin de liquidités, elles doivent pouvoir investir pour rester innovantes. Ce faisant, elles créent des emplois qui profitent aux employés, a-t-elle ajouté.

Pour l’usam, la politique peut désormais à nouveau se concentrer sur les projets qui servent le bien commun. Le rejet de l’initiative donne un signal pour les prochaines votations sur des projets fiscaux, comme celle sur le droit de timbre

Les Jeunes socialistes estiment avoir atteint leur objectif avec leur initiative «99%». Ils ont suscité une prise de conscience sur le problème des «super-riches». Ils regardent déjà vers leur prochaine initiative.

Le but de l’initiative était de susciter le débat sur les inégalités et sur les revenus du capital qui permettent aux «super-riches» de s’enrichir massivement sans travailler, sur le dos de la population, a déclaré le vice-président de la Jeunesse socialiste suisse, Thomas Bruchez.

Les Jeunes socialistes ont déjà une nouvelle initiative dans le pipeline pour «faire payer les plus riches pour la crise climatique». Ce texte vise à limiter les grandes fortunes à 100 millions de francs et à utiliser tout l’argent qui dépasse pour financer une transformation économique et sociale.

«C’est certainement une des initiatives les plus radicales que nous ayons lancées, mais le problème est si urgent, si radical, qu’il faut trouver des solutions pour y faire face», martèle Thomas Bruchez. Selon lui, c’est aux personnes qui bénéficient du système qui a provoqué la crise de payer.

«Cet argent, ils n’en ont pas besoin. Personne n’a besoin de plus de 100 millions de francs», souligne le vice-président des Jeunes socialistes.

«On est contents d’aboutir enfin», a dit Olivier Bolomey, coordinateur du réseau vert’libéral «Queer pvl» à Keystone-ATS. Car la Suisse doit le mariage pour tous à ce parti et à sa conseillère nationale Kathrin Bertschy, qui avait déposé une initiative parlementaire allant dans ce sens en 2013.

Cet objet a failli passer à la trappe à de multiples reprises. «Ce résultat est un signal important, pour les jeunes en recherche notamment», a relevé Olivier Bolomey.

Il estime que le partenariat enregistré va disparaître dès la mise en oeuvre du mariage pour tous. Les couples pacsés auront la possibilité de changer de statut et d’adopter celui de mariés à l’état civil s’ils le souhaitent, ou de rester pacsés.

Pour Olivier Bolomey, un des prochains sujets qui viendra sur la table est un congé parental ouvert à toutes les formes de familles. Il a cité ensuite l’interdiction des thérapies de conversion, un sujet déposé au Parlement à Berne et dans différents parlements cantonaux. Et enfin la situation des transgenres.