UBS présente aujourd'hui l'évolution de son propre indice sur le risque de bulle immobilière en Suisse au deuxième trimestre. Dans la foulée, les experts de la première banque helvétique affirment que les loyers pour les nouvelles locations et les relocations s'avèrent dorénavant inférieurs au niveau du début de 2014: «Nous nous attendons encore à une activité de construction excédentaire d'environ 50'000 logements. Les loyers devraient donc continuer à baisser.»

Que de bonnes nouvelles pour les locataires! Le président de l'Asloca (Association suisse des locataires), Carlo Sommaruga, garde cependant un avis nuancé sur la portée des informations livrées par UBS: «Les loyers sont effectivement en baisse. Celle-ci se concentre toutefois dans les loyers les plus élevés, malheureusement sans toucher ceux des appartements dont la majorité de la population a besoin.»

Dans cette situation, l'avocat genevois encourage les locataires à favoriser eux-mêmes une persistance et une extension de la tendance: «Les hausses de loyer les plus fortes se produisent lors de la conclusion de baux. En contestant les loyers initiaux, les locataires contribuent dès lors davantage à une baisse générale des loyers que les effets d'un contexte conjoncturel. En ce sens, le recul des taux hypothécaires justifie aussi des demandes de baisses de loyer auprès des bailleurs.»

A propos de l'évolution du risque de bulle immobilière au deuxième trimestre par rapport au précédent, les observations d'UBS retiendront autant l'attention des propriétaires et des investisseurs que des locataires sur l'arc lémanique. Genève et Nyon sortent ainsi de la zone de danger, tandis que Lausanne et la Riviera demeurent très exposées.