L'avocat de la nature plaide avec le calme de l'escrimeur
Controversé, Michel Bongard, secrétaire de Pro Natura Vaud est un adversaire pugnace. Mais il fait valoir ses arguments avec calme

De Michel Bongard, on perçoit surtout l'écorce avant de déceler le cœur. L'apparence du Neinsager. L'homme «rigide» que décrivent Annie Oguey, ancienne syndic d'Ormont-Dessous, et nombre de ses adversaires qui l'ont affronté dans des négociations parfois tendues. Dans les Alpes vaudoises, on le voit souvent comme l'empêcheur de tourner en rond: après vingt-cinq ans de pourparlers, une solution avait été trouvée avec Pro Natura pour le développement de la station, aussitôt contredite par une opposition de l'association. Même dans ses propres rangs, certains regrettent son caractère inflexible. L'homme assume: «On m'a engagé pour défendre l'intérêt de la nature et que les projets se fassent dans le respect des lois.» Difficile, au premier abord, de voir sous cette première couche: si l'homme évoque ses traits de caractère, c'est rarement en s'écartant de sa profession d'avocat de la nature.