Sept ans après«Le Brexit n’était peut-être pas une bonne idée»
Vingt-deux pour cent des Britanniques regrettent aujourd’hui d’avoir choisi de sortir de l’Union européenne. Le «Bregret» s’amplifie, notamment dans le milieu agricole, qui souffre d’une grave pénurie de main-d’œuvre.

Pour la première fois en un an et demi, Richard Nickless, le gérant de la ferme Castlemead Poultry, située dans le sud-ouest de l’Angleterre, respire. En raison d’un manque important de main-d’œuvre, le propriétaire de l’exploitation et lui, normalement chargés de l’organisation et des tâches administratives autour de l’élevage, l’abattage, l’empaquetage et le transport de leurs volailles, ont dû aussi s’atteler pendant des mois aux tâches manuelles. «J’ai dû apprendre à tuer les volailles, faute de travailleurs locaux acceptant de le faire, puisque nos travailleurs polonais attitrés à cette tâche n’étaient plus là», raconte-t-il. «C’est là que j’ai commencé à me dire que le Brexit n’était finalement peut-être pas une bonne idée…»