Vente réglementéeLe Canton met un demi-million pour le cannabis lausannois
Le Conseil d’État annonce une contribution à l’essai pilote de vente de cannabis de 525’000 francs sur trois ans. Ne manquent que la récolte et un local.

Le Canton confirme qu’il financera une partie de l’essai pilote de vente de cannabis de la Ville de Lausanne (nommé Cann-L). Le Conseil d’État soumet ce jeudi un décret au Grand Conseil dans lequel il chiffre sa participation à 525’000 francs sur trois ans.
Cette somme contribuera au financement des recherches scientifiques prévues pour analyser les comportements des consommateurs, étudier le marché noir ou encore développer de nouvelles mesures de prévention. Le décret indique aussi qu’une seconde demande de financement sera formulée après deux années pour la partie finale de l’essai pilote.
En parallèle, le texte précise le rôle de surveillance et de contrôle des autorités cantonales. Une commission composée du médecin cantonal, d’acteurs politiques, judiciaires, sanitaires et de la police verra le jour. En collaboration avec l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), elle supervisera la mise en œuvre du projet et «assurera le traitement des éventuels signalements et plaintes».
«Il faut du cannabis bio, alors le démarrage du projet lausannois dépendra des récoltes et donc de la météo. Mais ce sera cet été.»
La police veillera à la sécurité des cultures, des points de vente et de stockage tandis que la pharmacienne cantonale sera chargée de contrôler la qualité et la conformité des produits.
À noter que les 525’000 francs sont uniquement destinés au projet lausannois, mais que le présent décret doit encadrer tous les essais pilotes qui prendraient place sur sol vaudois. «Si d’autres émergent, ils devraient refaire une demande de financement comme nous l’avons fait pour Lausanne», explique Frank Zobel, vice-directeur d’Addiction Suisse.
Alors que la vente réglementée a débuté il y a quelques jours à Bâle, première ville suisse à se lancer, elle devrait commencer cet été à Lausanne. «Il faut du cannabis bio, alors ça dépendra des récoltes et donc de la météo, signale Frank Zobel. Les autorisations de l’OFSP ne devraient plus tarder. Il nous restera ensuite à trouver un local au centre-ville.»
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