Élections communales 2021Le Centre entre dans la course à Nyon
Le Centre vient de créer une section communale et veut entrer au Conseil communal et à la Municipalité avec comme tête de liste l’ancien popiste Tefik Rashiti.

L’élection à la Municipalité de Nyon s’annonçait très fermée. Une surprise vient toutefois déjà l’animer à une dizaine de jours du dépôt des listes fixé au 18 janvier. Le Centre, né il y a quelques semaines à peine de la fusion entre le PBD et le PDC, entre en scène au niveau communal. Il présentera des candidats autant pour le Conseil communal que pour la Municipalité, comme l’a révélé «La Côte».
À la tête de la section locale créée le 22 décembre, Tefik Rashiti se portera candidat à la Municipalité. Il est tout sauf un inconnu. Le garagiste de profession a siégé de longues dates au Conseil communal de Nyon sous les couleurs du POP. Quand ce dernier a disparu dans la ville, il a rejoint le PBD. «J’ai toujours été du centre, mais j’avais adhéré au POP en répondant favorablement aux sollicitations de la famille Forel et de Josef Zisyadis.» Il y a cinq ans, alors qu’il avait déménagé brièvement à Gland, il s’était porté candidat sous l’étiquette du Parti bourgeois-démocratique. Il n’avait récolté que 6,6% des voix au premier tour et avait renoncé au second.
Faire mieux que le PBD
De retour à Nyon, sa ville de cœur, Tefik Rashiti entend s’inscrire entre les deux blocs de gauche et de droite. «Nous défendons une politique non politicienne, sans idéologie, souligne-t-il. Nous serons indépendants de la gauche et de la droite, mais nous aurons du respect pour tous les partis. Nous misons d’ailleurs sur un électorat qui s’est abstenu dans les précédentes élections communales, mais bien sûr aussi sur les déçus des partis existants.»
L’histoire récente rappellera que tout reste à faire pour le Centre. À Nyon en 2016, le PBD avait fait 1,14% des voix, ratant largement le quorum fixé à 5%. Privé de personnalités connues du grand public, il avait donc raté son entrée au Conseil communal.
«Sans le Covid, des sections auraient été créées à Rolle et à Morges.»
Le Centre présentera son programme dans le courant du mois de janvier. Il aura comme priorité la défense de la famille, de la jeunesse et des aînés. En attendant, il reste à compléter sa liste pour le Conseil communal. Un objectif rendu difficile par les mesures sanitaires empêchant les rassemblements. Sans le Covid, d’autres communes de La Côte auraient vu le parti s’implanter. «Il y aurait eu des créations de sections à Rolle et à Morges, assure Tefik Rashiti. Mais pas à Gland où la situation est plus compliquée.» Le syndic de cette commune, Gérald Cretegny, est en effet un des visages vaudois du feu PDC, mais il siège au sein du groupe d’indépendants Gens de Gland auquel il voue un grand attachement et une loyauté à toute épreuve. Sans lui, le Centre a peu de chance de réussir son installation dans la ville.
Raphaël Weisskopf réfléchit
À Nyon, d’autres petits candidats pourraient encore surgir. Il y a cinq ans, deux indépendants avaient tenté leur chance dans la course à la Municipalité. Si Salem Fedal avait fait de la figuration (3,75% au premier tour et 2,78% au second), le remuant Raphaël Weisskopf n’avait quant à lui pas été ridicule avec 13,98% au premier tour et 14,47% au deuxième. Le trublion surfait alors sur plusieurs actions qu’il avait menées en critiquant la gestion des autorités en place. Il s’est fait plus discret ces cinq dernières années. Il n’empêche, il n’est pas exclu de le retrouver candidat à la Municipalité le 18 janvier. Il entretient aujourd’hui le mystère sur ses intentions électorales.
En fin d’année 2020, le centre droite avait présenté sa liste pour la Municipalité, avec les sortants Roxane Faraut Linares (PLR), Maurice Gay (PLR), Claude Uldry (Parti des Indépendants), Vincent Hacker (Vert’libéral), ainsi que le conseiller communal Sacha Soldini. La plateforme de gauche partira quant à elle avec les deux sortants Daniel Rossellat (indépendant/Vert) et Stéphanie Schmutz (PS), accompagnés d’Alexandre Démétriadès (PS) et des deux Verts Elise Buckle et Pierre Wahlen.
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