Le Choeur de la Fête bat deux fois au féminin
Caroline Meyer, directrice, et Céline Grandjean, son bras droit, sont à la baguette. Un jeune binôme qui joue sa partition à l'unisson et avec doigté.

Ces deux-là se sont bien trouvées pour partager l'expérience musicale de leur vie: diriger les 900 chanteurs du Chœur de la Fête. Ce sont elles-mêmes, Caroline Meyer et Céline Grandjean, respectivement directrice et adjointe, qui le disent: «Cette rencontre est un cadeau du ciel», dixit la première. «Ça nous donne une double vision de chaque chose», renchérit sa complice. «On travaille vraiment en binôme», lâchent-elles d'une seule voix. À l'unisson.
Les deux ne se sont pourtant rencontrées qu'il y a six mois, «le jour où l'on a commencé à travailler pour la Fête, dans les locaux de la Guinguette, à Vevey», se souvient Céline. À peine le temps de se présenter que les points communs affleurent. Pour commencer… deux femmes. «Un choix de Daniele Finzi Pasca, selon Caroline Meyer, parce qu'il a choisi de placer la féminité au centre de son œuvre». «Et aussi pour des aspects scéniques», ajoute Céline.

Mais elles ont bien plus en commun, ces deux Lausannoises d'adoption: le même âge ou presque (36 et 30 ans), le même parcours de formation musicale (même si dans le désordre et dans des écoles différentes), la même passion pour la direction chorale. Notamment l'ensemble choral Voix de Lausanne, le chœur ENArmonie de Lausanne ou l'ensemble féminin Callirhoé pour Caroline, et le Chœur mixte de Corseaux, l'Union chorale de La Tour-de-Peilz, le Chœur de la Cathédrale de Lausanne, A Vaud Voix, l'Ensemble vocal Silentium ou celui des collaborateurs de la RTS pour Céline. La première vit sa passion à côté de son métier de chargée de production pour la chaîne de télévision La Télé. La seconde y consacre l'entier de son temps depuis un an.
Aucune des deux n'avait l'intention de manquer l'occasion de prendre part à la Fête des Vignerons d'une manière ou d'une autre. «Mais de là à avoir cette place…» lance Céline Grandjean. «C'est une chance unique dans une vie, complète son alter ego. Pouvoir contribuer à ça! C'est l'occasion de côtoyer des gens qui ont chorégraphié des JO, qui nous permettent de voir plus haut et plus loin.» Les groupes d'envergure, elles connaissent, pourtant, de même que des répétitions mensuelles de 300 ou 500. Elles admettent toutefois avoir la chair de poule en se projetant à celles de mai dans l'arène. «La première fois, ça va être… waow! se réjouit Caroline Meyer. Ensuite il y aura les costumes… et enfin les spectateurs: 20'000 personnes! J'ai déjà connu 5000… Cela dit, on amplifie le mécanisme, mais le travail reste le même.» Un travail fait de souplesse et de liant avec les choristes. «On rassemble, on conseille musicalement, explique la directrice. Nous ne sommes pas juste là pour agiter les bras devant. Nous cherchons à créer le contact avec les chanteurs, qu'ils aient du plaisir.»
Et leur auditoire le leur rend bien: «Ils sont au taquet!» selon Céline Grandjean. Même impression chez sa partenaire: «Nous avons récemment commencé à rassembler les groupes. On entend comment ça sonne ensemble et on sent qu'ils en veulent. Les retours disent qu'on donne beaucoup de nous-mêmes? C'est d'une part parce que Céline et moi ne pouvons pas nous impliquer à moitié si l'on veut les amener à élever leur niveau, mais aussi parce que l'effort est réciproque.»
Avec toute cette envie et au vu de l'ampleur de l'événement, comment les deux envisagent-elles l'après-Fête? «Je ne me projette pas, mon agenda s'arrête là», pour Céline. «Au jour le jour, le kif du moment présent!» pour Caroline. À l'unisson jusqu'au bout.
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Notre dossier spécial consacré à la Fête des Vignerons
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