Mélanges fatals pour adosLe cocktail alcool et médicaments inquiète des élus
Après plusieurs morts, Jean-Pierre Grin (UDC/VD) interpelle le Conseil fédéral. Pour l’heure, seul le canton de Lucerne a renforcé sa prévention.

Au moins six morts en 2020. Plusieurs dizaines en l’espace de trois ans, selon Addiction Suisse. Le mélange d’alcool et de médicaments – somnifères, tranquillisants ou sirops contre la toux qu’on peut trouver dans la pharmacie parentale – semble avoir de l’attrait auprès des jeunes Suisses. Assez pour inquiéter le conseiller national Jean-Pierre Grin (UDC/VD).
«J’ai sept petits-enfants, dont deux ont 17 et 18 ans. J’essaie, sans leur faire la morale, de leur demander s’ils ont touché à ces substances.»
Le doyen du parlement, 74 ans depuis mardi, est d’ordinaire plutôt actif sur les questions agricoles et financières. Mais, là, c’est le grand-père, sensibilisé par différents reportages, qui a décidé d’interpeller le Conseil fédéral et de lui demander ce qu’il fait pour prévenir les enfants et adolescents – des consommateurs de 12 ans ont été observés – des dangers qu’ils courent. «J’ai sept petits-enfants, dont deux ont 17 et 18 ans. J’essaie, sans leur faire la morale, de leur demander s’ils ont touché à ces substances, explique Jean-Pierre Grin. Souvent inoffensif au départ, le cocktail alcool et médicaments est très dangereux et peut créer des accoutumances.»