Taxation des revenus du capitalLe comité des jeunes contre l’initiative «99%» lance sa campagne
Le projet de la jeunesse socialiste, qui souhaite mettre à contribution le 1% des Suisses les plus riches afin de lutter contre les inégalités sociales, représente une menace pour les entreprises, selon un comité interpartis.

Le comité interpartis composé des sections jeunes du Centre Suisse, du PLR, de l’UDC et du PVL a lancé mardi sa campagne contre l’initiative fiscale de la jeunesse socialiste, dite initiative «99%». Ce projet menace leur start-up, leur ferme ou leur entreprise familiale, ont expliqué les orateurs, tous des jeunes entrepreneurs et agriculteurs.
La rhétorique employée par la jeunesse socialiste dans le cadre de cette initiative est celle de la lutte des classes: «il faut faire payer les riches», dénonce le comité interpartis. Mais attention aux mauvaises surprises, car avec ce texte, les gains sur le capital seront imposés dès le premier franc, mettent en garde les jeunes des partis bourgeois.
Le Vert’libéral Maxime Auchlin, responsable du développement de l’entreprise familiale de polissage horloger dans le Jura bernois, estime qu’il n’est pas raisonnable d’ajouter une incertitude en augmentant la charge fiscale, alors que nous sortons péniblement de la crise engendrée par la pandémie de coronavirus. L’innovation et la transition énergétique seront aussi impactées.

«Les jeunes socialistes ont trop vite tendance à penser que les patrons et patronnes sont des êtres par définition cupides, qui ne visent que leur enrichissement personnel», ajoute Maxime Auchlin. Or être à la tête d’une PME, c’est surtout assurer la pérennité de l’entreprise et des emplois.
Impact pour l’agriculture
Geoffray Sirolli, jeune agriculteur et maraîcher à Corsier (GE), souligne que l’initiative, sous prétexte d’attaquer uniquement le 1% des plus riches, touchera particulièrement les jeunes agriculteurs et la reprise d’exploitations et d’entreprises agricoles. Pour lui, c’est un risque qui pourrait mettre en danger l’agriculture suisse.
Enfin, pour le jeune PLR Raphael Tobler, président de l’Association suisse des startups, avec la nouvelle taxe prévue par l’initiative, il n’y aurait plus d’incitations à investir dans les jeunes pousses. Si les investissements viennent à manquer, l’innovation sera ralentie et des emplois seront menacés.
ATS
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