Grève des femmes Revivez notre direct sur les manifestations en Suisse romande
Les femmes se sont mobilisées en nombre lundi dans toute la Suisse, 30 ans après la première grève féministe du 14 juin 1991.
Par plus de 40 actions de protestation, mobilisations et manifestations réunissant un total de 100’000 personnes à travers le pays, selon l'Union syndicale suisse, les femmes ont demandé «du respect!». Au coeur des revendications figuraient la lutte contre le relèvement de l’âge de la retraite, des hausses de salaires et une protection contre les violences sexistes et sexuelles.
La mobilisation s’est déroulée en trois temps forts au niveau national. Des pique-niques et des stands ont été organisés dès midi. Le second point fort s’est situé à 15h19 précises, «au moment (de la journée) où les femmes commencent à travailler gratuitement du fait des inégalités salariales». Une action nationale suivie de cortèges et manifestations a enfin été lancée vers 18h.
Encore grisées par ce bain de foule, restons lucides. On n’a pas revécu ce lundi la déferlante féministe de 2019, qui avait barbouillé le pays de fuchsia et porté haut les revendications d’un demi-million de femmes en colère. Les élues de droite, par exemple, ont préféré cette fois-ci les réseaux sociaux aux pavés. Mais tout de même, la rue a vibré. Joyeusement ici, furieusement là, avec force musique, banderoles, rengaines et quelques traits d’humour.
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Près de 10’000 femmes, hommes et enfants ont manifesté dans les rues de la capitale vaudoise.
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Les militantes ont donné de la voix lundi à Lausanne. Elles étaient plusieurs milliers à défiler pour crier entre autres leur indignation face à la décision du Parlement fédéral de hausser l’âge de la retraite des femmes à 65 ans.
«Il y a en a assez des inégalités, ensemble il faut lutter!» chantaient les militantes à l’unisson. La foule a commencé sa marche à 18h à la place rebaptisée Saint-Françoise pour l’occasion. Elle a ensuite terminé son parcours à la place de la Riponne aux alentours de 20h.
Tout comme en 1991, l’événement a mobilisé des femmes dans toute la Suisse romande, de Genève à Delémont, en passant par Neuchâtel. À Lausanne, elles étaient plus de 10'000, selon les estimations de Keystone-ATS et 8'000, selon le service presse de la police municipale, à arborer le rose et le violet en signe de protestation contre les inégalités dont elles sont victimes.

Bruyantes et décidées, les manifestantes ont brandi d’innombrables pancartes et bannières. De «Petit salaire = petite rente» jusqu’à «À défaut de nous faire jouir, il faut nous soutenir», les militantes n’ont pas manqué de créativité pour faire passer leur message. De manière générale, les militantes dénonçaient les inégalités salariales, l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans ou encore les abus sexuels sur le lieu de travail.
Le cortège s’est terminé sans débordement. Sur le parcours, des façades de bâtiments ont néanmoins été souillées par des jets de peinture et des tags. Deux vitrines ont été abîmées et un caisson de la Société générale d’affichage cassé, a relevé la police en soirée. Reste aussi qu’une grande partie des manifestants ne portaient pas de masque.
Les manifestantes présentes sur la place de la Riponne à Lausanne ont scandé des slogans en faveur de la solidarité entre femmes.

Près de 90% des votants ont soutenu une initiative pour concrétiser l’égalité salariale. Les militants pourront-ils capitaliser sur ce succès?
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Trois conseillères nationales expliquent comment elles luttent, sans forcément «être dans la rue», mais en «solidarité» avec leurs collègues féminines.
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Rassemblées dès 17h sur la Place des Nations, les manifestantes ont d’abord pris part à plusieurs actions, dénonçant notamment les violences faites aux femmes, l’AVS21 ou encore la réforme de la loi sur le viol. Le cortège s’est ensuite mis en marche autour de 18h30. Plusieurs milliers de personnes ont défilé au rythme des slogans et des tambours, en direction du Parc des Bastions.







Le cortège lausannois aurait attiré 30’000 personnes, selon l’une de ses meneuses qui l’a annoncé aux manifestantes.
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