Budget de l’EVAMLe Covid fait stagner le nombre de migrants
L’Établissement vaudois d’accueil des migrants prévoit un budget stable pour 2021. Un nouveau foyer ouvrira en mai à Lausanne.

Moins d’entrées, moins de sorties du territoire: «l’effet Covid» sur la migration dans le canton de Vaud se traduit naturellement par une stabilisation du nombre de personnes prises en charge par l’EVAM. Selon son directeur Erich Dürst, ils sont environ 5500 à ce jour. Leur nombre n’a fait que décroître depuis 2015, époque à laquelle l’Établissement vaudois d’accueil des migrants comptait plus de 6500 requérants d’asile. Il a réduit sa voilure depuis, a revu son organigramme en 2019, et emploie à ce jour un peu plus de 450 collaborateurs, soit une centaine de moins qu’au faîte de la crise migratoire.
Indexée en partie sur le nombre de migrants accueillis, la subvention étatique à l’EVAM se montera en principe à 122,3 millions de francs pour 2021, a communiqué jeudi le Conseil d’État. Elle est en baisse de 2,3 millions par rapport à 2020. «Grâce notamment à la croissance du nombre de bénéficiaires qui ont pu rejoindre le marché du travail et qui remboursent les prestations qu’on leur verse, comme le loyer, souligne Erich Dürst. C’est très positif, car leur intégration sociale et professionnelle est au cœur de notre mission.»
Ajustement possible
Grâce à ces revenus qui dépassent les 15 millions de francs, le budget 2021 de l’établissement se montera à 138 millions de francs (ce qui est peu ou prou équivalent au précédent). Le phénomène migratoire étant très volatil, un mécanisme permet un ajustement de la subvention cantonale en cas d’afflux de requérants durant l’année.
«De plus en plus de bénéficiaires ont pu rejoindre le marché du travail et remboursent les prestations qu’on leur verse.»
L’EVAM est propriétaire de 400 logements et en loue 1400 à travers le canton. Il prévoit d’ouvrir un nouveau foyer d’hébergement d’une centaine de lits à Lausanne, en mai prochain, à la rue du Chasseron, dans un immeuble nouvellement construit. Une inauguration qui facilitera les choses si la crise sanitaire est toujours d’actualité: «Avec le Covid, nous avons besoin de plus de places pour respecter la distanciation», note Erich Dürst.
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