Lenteur de la chaîne pénaleLe Covid n’excuse pas une plainte non traitée
Pour le Tribunal cantonal, la crise sanitaire ne justifie pas une attente de huit mois sans mesure d’instruction à Lausanne.

C’est une petite affaire pénale comme la justice en traite d’innombrables. Un Lausannois reçoit, à la fin de l’année 2019, des messages vocaux et écrits qu’il juge inappropriés. Au point qu’il dépose, le 13 décembre, une plainte pénale auprès de la police municipale de Lausanne. Cette histoire n’aurait sans doute jamais éveillé d’intérêt particulier si elle avait été traitée rapidement. Mais cela n’a pas été le cas.
Tribunal cantonal alerté
Pendant huit mois, rien, ou presque, ne s’est produit. Pas de convocation, pas d’audition. Après avoir mis en demeure le Ministère public en juillet 2020, le plaignant s’adresse au Tribunal cantonal. Son objectif: «Qu’il soit constaté un retard injustifié concernant le dépôt de sa plainte pénale et qu’un délai de cinq jours soit octroyé au Ministère public pour qu’il cite l’auteur des messages à comparaître dans les plus brefs délais.»