Initiative à MorgesLe cyclisme séduit de plus en plus les femmes
Le cyclophile morgien s’est doté d’une section féminine. Son but: promouvoir le vélo en groupe, comme ce mercredi à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Elle arrive au rendez-vous en tenue complète de cycliste. Il faut dire que Katia Chianelli ne feint pas sa passion pour ce sport. Elle est même «tombée dedans», puisqu’elle le pratique depuis toute petite. «Le vélo a toujours fait partie de ma vie, même si je l’ai un peu laissé tomber à l’adolescence par fainéantise», raconte-t-elle en souriant.
Elle s’y remet à l’âge adulte à cause, ou plutôt grâce à sa fille. «Elle montait à cheval dans la région d’Échallens et y passait ses samedis, détaille Katia Chianelli. Il a bien fallu trouver de quoi m’occuper.» C’est le VTT qui va l’y aider. La cycliste rejoint le Vélo Club de la commune du Gros-de-Vaud, ce qui lui remet le pied… à la pédale.
Pionnière régionale
C’est ensuite l’engrenage, puisque la résidente de Denges commence à se rendre à son travail à Lausanne en deux-roues, avant d’acquérir un vrai vélo de route en 2021, comme beaucoup de femmes que l’on croise de plus en plus dans une région prisée par les «routards», avec ses cols du Marchairuz et du Mollendruz.
À partir de là, elle cherche des compagnons avec qui partager son plaisir de rouler et c’est ainsi qu’elle découvre le programme de promotion «Fast and female», mis sur pied par Swiss Cycling, qui vise à faciliter l’accès des femmes au cyclisme pour accroître leur présence dans cette discipline. «En cherchant des groupes, j’ai vu qu’en Suisse romande il y en avait en Valais, sur Fribourg, mais pas tellement par ici. J’ai donc créé mon propre groupe, qui regroupait surtout des femmes de la région lausannoise.»
«Les hommes ont tendance à faire jouer l’aspect compétition et ce n’est pas toujours simple de les suivre. Là on est vraiment dans la bienveillance et le partage.»
Le succès prend petit à petit, mais Karia Chianelli souhaite proposer quelque chose sur la Côte, dans sa région. C’est ainsi que, fin 2022, elle contacte le Cyclophile Morgien. «Johny Gasser, le président, a été enchanté de m’entendre et ce projet entre parfaitement dans la redynamisation du club», souligne avec enthousiasme la cycliste. En janvier de cette année, elle présente officiellement le «Morges Bike Ladies» lors de l’assemblée générale du club. Pour elle, ce projet est l’occasion de défendre la cause des femmes. «La politique n’est pas mon truc, donc c’était une bonne solution, en pratiquant ma passion, d’œuvrer en ce sens.»
Sortie symbolique
Si elle soutient ne pas être anti-homme, elle remarque une atmosphère différente lorsqu’il n’y a que des femmes. «On est plus là pour le plaisir. Les hommes ont davantage tendance à faire jouer l’aspect compétition et ce n’est pas toujours simple de les suivre. Là on est vraiment dans la bienveillance et le partage, sans la performance à tout prix.»
Ce mercredi 8 mars, Journée des droits des femmes, a été l’occasion pour ces cyclistes de se retrouver afin de faire un petit tour avant le début officiel de la saison, le 26 mars prochain. Les sorties ont lieu chaque dernier dimanche du mois et sont accessibles pour tous niveaux.
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