Égalité des sexes«Le féminisme a toujours été pluriel»
A l’occasion du 50e anniversaire du droit de vote des femmes, l’historienne Brigitte Studer puise dans le passé un éclairage sur les différents courants qui s’affrontent aujourd’hui.

Le 1er mars 1969, toutes les féministes n’étaient pas d’accord pour manifester. Environ 5000 se sont retrouvées pour la Marche à Berne (ci-dessus), tandis qu’environ 500 autres tenaient congrès. «Le féminisme n’a jamais été unifié et unitaire, car les vécus des femmes sont différents. C’est pourquoi l’on parle de féminismes au pluriel», explique l’historienne Brigitte Studer, auteure du livre «La conquête d’un droit. Le suffrage féminin en Suisse», aux Éditions Livreo-Alphil.
Schweizerische Sozialarchiv.
L’historienne Brigitte Studer, professeure émérite de l’Université de Berne, est notamment spécialiste du féminisme. Elle vient de publier «La conquête d’un droit. Le suffrage féminin en Suisse»*, déjà réédité après que plus de 1200 exemplaires ont été rapidement écoulés. Interview sur le présent à travers le prisme du passé.