Le Festival du film alpin met la focale sur l'humain
Le FIFAD dévoile son programme et les 35 films en compétition pour sa 48e édition, du 5 au 12 août prochains.

«Cette année, on va démarrer fort», a d'emblée prévenu Jean-Philippe Rapp. Jeudi, le directeur du Festival international du film alpin des Diablerets (FIFAD) dévoilait le programme plutôt alléchant d'une 48e édition qui se tiendra du 5 au 12 août prochain. Pour l'ouverture, le choix s'est porté sur Encordés, un documentaire de Frédéric Favre consacré à la Patrouille des Glaciers. Encore un, serait-on tenté de dire, s'il n'y avait ce parti pris qui explique le coup de cœur: le film se détourne des grands vainqueurs pour s'intéresser à des héros plus ordinaires.
«J'étais frustré par le traitement que réservent habituellement les médias à la Patrouille des Glaciers. On passe à côté de l'essentiel, explique le réalisateur. Les vrais héros sont ceux qui ont des fragilités et des peurs qu'ils parviennent à surmonter.» Encordés raconte ainsi la préparation de trois participants à la mythique course sur plus d'un an et demi avant le départ: «J'ai voulu savoir pourquoi on se lance dans une aventure aussi extrême quand on est un être humain à peu près normal.»
Héros et antihéros
L'édition 2017 du FIFAD mettra résolument la focale sur l'humain et fera la part belle à la contemplation et à la recherche d'une plus grande profondeur. Reflet de la tendance qui s'observe dans la production de films de montagne: «Nous voyons moins de films purement centrés sur les techniques de grimpe, observe Jean-Philippe Rapp. Il faut vraiment qu'ils racontent une histoire, comme le fait Encordés.»
Parmi les 35 films en compétition, il y aura notamment La vie sur une jambe, une ode au dépassement de soi à travers le portrait du triathlète handisport Dominique Benassi.
Ceux qui font la montagne loin de la course à l'exploit seront aussi dans la lumière, avec Alta, un documentaire sur les derniers paysans travaillant à l'ancienne dans le massif des Diablerets. Le 10 août consacrera d'ailleurs tout l'après-midi à la projection de trois films sur les paysans de montagne, dont la situation est parfois très précaire et que les grimpeurs croisent souvent sans les voir, en route vers les sommets.
Le freeride ne sera pas en reste, avec une soirée spéciale, le 5 août, consacrée à Rancho, personnage d'une websérie sortie de l'imagination des Français Enak Gavaggio et Dino Raffault. «Ils explorent toutes les formes de glisse qui puissent exister sur un ton très, très décalé. Ça mérite largement un grand écran comme celui des Diablerets», s'enthousiasme Nicolas Falquet, qui coordonne cette soirée.
Comme d'habitude, le festival proposera des débats en marge des films projetés, entre autres sur l'exploration scientifique en Antarctique et sur le parcours de femmes qui ont conquis les cimes. Parmi les invités, le public pourra compter sur la présence de la freerideuse Géraldine Fasnacht, des navigateurs Alan Roura et Stève Ravussin, et bien sûr, de plusieurs des réalisateurs des films en compétition.
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