Église catholiqueLe fonds d’indemnisation pour les victimes d’abus sexuels prolongé
De l’argent a été versé à 140 victimes depuis 2016. Les évêques suisses ont décidé de prolonger ce fonds d’indemnisation.

Le fonds d’indemnisation pour les victimes d’agressions sexuelles de l’Église catholique a versé de l’argent à 140 victimes depuis 2016. Ce fonds, créé il y a cinq ans, va se poursuivre. Tous les services d’aide aux victimes reconnus par l’État pourront désormais déposer des demandes.
Auparavant, seuls les organes diocésains et la Commission d’Écoute, de Conciliation, d’Arbitrage et de Réparation, active en Suisse romande, pouvaient déposer des demandes auprès du fonds d’indemnisation, selon un communiqué de presse de la Conférence des évêques suisses (CES) de vendredi. La validité du fonds est prolongée pour cinq ans.
Les victimes pourront continuer à obtenir des indemnisations d’un montant maximum de 20’000 francs. Le montant ne dépendra plus seulement de la gravité des violences sexuelles subies, mais tiendra compte des conséquences médicales, familiales, professionnelles et sociales des agressions subies dans la vie de la victime. Ces changements entreront en vigueur le 1er juillet.
Conférence des évêques et RKZ
Une rencontre entre la Conférence des évêques et une délégation de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) a eu lieu mardi à Einsiedeln (SZ) dans le cadre de la 332e assemblée générale ordinaire de la CES. Les principaux thèmes abordés ont été la coopération entre les deux organismes et la question des perspectives communes pour l’Église de demain.
Dans sa présentation de la CES, son président, Mgr Felix Gmür, a déclaré, que la Conférence des évêques «n’est pas un gouvernement de l’Église Suisse». Au cœur de la CES se trouve «l’échange fraternel», indique le communiqué.
Ce n’est qu’en second lieu, selon Felix Gmür, que vient la question de l’exécution de tâches qui concernent tous les diocèses et la société, comme par exemple les questions de bioéthique. L’autonomie de chaque évêque reste intacte, assure-t-il.
La présidente de la RKZ, Renata Asal-Steger, a également souligné que la coopération avec la CES était essentielle. Cinquante ans après la fondation de la Conférence centrale catholique romaine, «il était grand temps pour une rencontre avec la CES», a-t-elle ajouté.
Les jalons d’une collaboration entre la Conférence des évêques et la Conférence centrale catholique romaine ont été posés. C’est le «bien commun du peuple de Dieu» qui doit être au centre, et non les institutions, précise le communiqué du CES. Il faut se «serrer les coudes», même si les dissensions ne peuvent pas toujours être évitées, a ajouté Thomas M. Bergamin, membre de la RKZ.
Les évêques suisses à Rome en novembre
Selon la Conférence des évêques, la traditionnelle visite ad limina des évêques suisses à Rome aura lieu du 22 au 27 novembre. La visite au pape devait avoir lieu au début de l’année, mais elle a été reportée en raison du coronavirus.
ATS
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