Depuis deux semaines, les Britanniques sont quotidiennement abreuvés d’informations sur leur parti conservateur. La démission de deux ministres influents, puis celle de Boris Johnson, suivies par le début de la course à la succession du premier ministre.
Négative, cette guerre interne s’est révélée déprimante tant elle était déconnectée du quotidien des Britanniques. Alors que le Royaume-Uni a enregistré mardi la température la plus élevée de son histoire récente (40,3 degrés) et que l’inflation a atteint en juin 9,4%, le changement climatique et les dégâts engendrés par la hausse du coût de la vie n’ont quasi pas été abordés par les candidats.
«Cette guerre interne s’est révélée déprimante tant elle était déconnectée du quotidien des Britanniques.»
Au final, et quel que soit le nom du successeur de Boris Johnson – qui sera annoncé le 5 septembre –, ce triste spectacle ne produira qu’un seul vainqueur: le parti travailliste. Les élus du principal parti d’opposition se frottent les mains. Son dirigeant Keir Starmer entrevoit pour la première fois la réelle possibilité d’emporter la prochaine élection générale, prévue pour 2024. Et cela, malgré son manque de charisme et son absence totale de ligne politique claire. Perspective navrante d’un système dont les Britanniques risquent de faire les frais.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Éditorial – Le grand vainqueur, c’est le Labour!
Les coups bas de la course à la succession de Boris Johnson font l’affaire du parti d’opposition.