Le gros coup de frein sur les fusions a des causes multiples
Malgré deux succès, la «fusionnite» a buté dimanche sur quatre non. De la taille critique des communes à la peur des partis, plusieurs facteurs expliquent ce revers.
Non, non, non, non et non. En à peine un mois, cinq projets de fusion de communes ont échoué dans les urnes (Echallens, Haut-Talent, Les Ormonts, Saint-Saphorin et Sauteruz). Depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle Constitution vaudoise, en avril 2003, seuls trois avaient buté sur un vote négatif sans redémarrer par la suite (Aigle, Montgrassy et Terre-Sainte). De quoi marquer un coup d'arrêt à la «fusionnite» qui a déjà fait diminuer de 71 unités le nombre de communes vaudoises? M. Fusion cantonal, Laurent Curchod, ne le pense pas: «Il est très difficile de trouver des dénominateurs communs à ces échecs. Chacun a ses spécificités. Les craintes de perte de maîtrise ou d'identité existent d'ailleurs aussi dans les projets qui aboutissent.» Passage en revue des points d'achoppement qui attendent les futurs projets.