IntronisationLe Guillon a fêté son septième gouverneur
Le directeur de la banque Raiffeisen du Gros-de-Vaud, Eric Loup, a succédé à Jean-Claude Vaucher samedi soir à Chillon.

Samedi soir, au château de Chillon, la Confrérie du Guillon – le dernier cabaret vaudois! – a exploité au maximum les possibilités autour du nom de son nouveau gouverneur, Eric Loup. Le président de la direction de la banque Raiffeisen du Gros-de-Vaud a succédé à Jean-Claude Vaucher, ancien président de la direction générale du groupe international vinicole Schenk, à ce poste. C’est le septième depuis la création de la confrérie en 1954.
La laudatio incombait à Edouard Chollet, chancelier de la confrérie et syndic d’Yvorne. Qui a rapidement posé la question: «Qui a peur du grand méchant Loup?» Rappelant que nomen est omen – le nom est un présage – il a rassuré l’assemblée de 240 convives (dont une quarantaine de frères de robe en activité): «Eric Loup n’est pas devenu le carnassier attendu, non non, il est devenu banquier.» De nombreuses références au naufrage de Credit Suisse ont ponctué la soirée, profitant de la présence du conseiller fédéral Guy Parmelin, parrain du nouveau gouverneur.
«Qui a peur du grand méchant Loup? Eric Loup n’est pas devenu le carnassier attendu, non non, il est devenu banquier.»
Un autre thème était sur toutes les lèvres: l’entrée des femmes à la confrérie. Alors que l’ancien gouverneur Philippe Gex avait rendu possible leur accession au rang de «dame compagnon», l’étape à venir est d’en faire des sœurs de robe. Encore faut-il trouver des candidates. Le légat Claude-Alain Mayor a dès lors invité Anne-Catherine Lyon, la présidente de la Fondation du château de Chillon présente samedi, à «tenter sa chance»: «Avec un Loup à la gouvernance, ça fera un vrai bestiaire!»
Le Conseil d’État s’était déplacé in corpore, à une étonnante défection près: Frédéric Borloz, ancien président de la Fédération suisse des vignerons, était excusé. Les orateurs en ont profité pour tacler la ministre des Finances Valérie Dittli et son jeu de «zig zag Zoug» ou encore pour soulever que, vu l’âge moyen des membres du conseil du Guillon, personne ne verrait la réalisation de la gare de Lausanne…
La soirée s’est terminée sur le coup de minuit, après un magnifique repas concocté par Pierrick Suter. Héroïque, le chef de la Gare à Lucens, tout juste nommé au Mérite culinaire suisse, était sorti de l’hôpital, où il s’était fait opérer de l’appendicite, trois jours avant.
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