Le jeu vidéo 100% suisse aura son tournoi à Yverdon
Une manche de la Swiss made Games League se déroulera en août à Y-Parc lors des Numerik Games.

L'e-sport, c'est un nombre de supporters à faire pâlir les clubs de football suisses, jusqu'à 11 millions de dollars de gains pour une victoire en tournoi, et, bien évidemment, de gros jeux américains ou japonais. Ou pas: à la Swiss Made Games League (SMGL), on s'affronte sur des jeux suisses exclusivement. Le tournoi s'arrêtera aux Numerik Games le 26 août, au coeur d'Y-Parc. Pour la première édition du championnat, c'est «Retimed», du studio zurichois Maniax, qui a été choisi. «Il est facile à prendre en main, mais difficile à maîtriser, assure Kourosh Canellini, coorganisateur de la SMGL. Surtout, il est passionnant à regarder: parfait pour l'e-sport.» Le principe du jeu? Dans un univers cartoonesque, deux joueurs s'affrontent avec un nombre limité de munitions. Lorsqu'une balle s'approche d'un personnage, une bulle se crée, freine le projectile et permet au joueur agile d'esquiver. Après plusieurs matches, les meilleurs se confrontent dans une phase à élimination directe et gagnent des points selon leur résultat. «Il existe de petits tournois qui se déroulent partout en Suisse (les «Minors») et des sortes de Grand Chelem (les «Majors»), rapportant plus de points.» Avec, comme prix final, un bitcoin à partager. L'objectif est de «promouvoir le jeu vidéo suisse», explique Kourosh Canellini. Car les créateurs ont besoin de soutien. «Pour l'instant, l'État fait peu pour le jeu vidéo, constate Marc Atallah, directeur des Numerik Games. Cependant, le Conseil fédéral a adopté un rapport certifiant le potentiel culturel du jeu vidéo, ce qui est réjouissant. Mais il y faut encore offrir une vraie structure aux artistes actifs dans le jeu vidéo.» Si les aides manquent, la confiance des investisseurs n'est elle non plus pas franchement au rendez-vous. Un problème typiquement suisse pour Marc Atallah. «Aux États-Unis, on investit dans un jeu vidéo pour lui permettre de marcher. En Suisse, c'est l'inverse: on attend qu'un jeu marche pour y investir. Avec cette stratégie, le jeu vidéo suisse devra patienter avant de se développer.»
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