Nouveauté discographiqueLe jeune Richard Strauss avait déjà tout du vieux génie
Christophe Sturzenegger s’éloigne du cor pour parcourir au piano des pièces juvéniles du compositeur allemand. Rencontre.

Les parois souples en plexiglas, ces barrières en polymère si envahissantes depuis quelques mois, se sont glissées là où on ne les attendait pas, jusque dans la petite salle de cours où nous reçoit Christophe Sturzenegger. «C’est pour les instruments à vent…» nous glisse le musicien, laissant entendre la nécessité de contenir les éjections et d’éviter ainsi la propagation du virus que l’on sait. Accoudé au piano – son autre instrument quand le cor cesse de l’occuper – le musicien et professeur à la Haute École de musique affiche un bronzage hivernal qui trahit son grand amour de la montagne. Il y a quelques mois à peine, on a associé d’ailleurs son nom à un exploit étonnant: jouer du cor des Alpes à 4478 mètres d’altitude, au sommet du Cervin. À couper le souffle.