Le Léman va bien mais attention aux ravages des micropolluants
La «success story» de l'assainissement du lac fait l'objet d'une conférence publique, le 1er mars à Lausanne.

Le Léman se porte bien, mais restons vigilants. C'est en substance le message de Jean-Bernard Lachavanne, directeur du Laboratoire d'écologie et de biologie aquatique de l'UNIGE et président de l'Association pour la sauvegarde du Léman. Le 1er mars, le spécialiste retracera l'histoire de la pollution des eaux à la faveur d'une conférence publique consacrée à la «Success story de l'assainissement du Léman». D'abord, les bonnes nouvelles.
«Si l'on parle de success story, c'est que l'état d'évolution écologique du lac est très satisfaisant, rappelle Jean-Bernard Lachavanne. Entre 1980 et aujourd'hui, l'amélioration est spectaculaire.» C'est dans les années 70 que le Léman est au plus mal. En témoigne la concentration de phosphore, plus de quatre fois supérieure à l'époque.
Impact des micropolluants surveillé
Pour autant, plusieurs sujets d'inquiétude demeurent, au rang desquels la présence de micropolluants (métaux lourds, pesticides…). «Elle est bien inférieure aux limites légales mais il faut suivre cela de près, insiste Jean-Bernard Lachavanne. On connaît mal l'impact de ces substances sur les organismes. Il y a tout un champ de recherche à développer.» Autre préoccupation: les effets du réchauffement climatique. La température des eaux superficielles augmente. «Cela risque d'entraîner un mauvais brassage, relève le spécialiste. La concentration en oxygène au fond du Léman est insuffisante. Le risque, c'est qu'une partie des phosphates contenus dans les sédiments «repasse» dans le lac.» Qu'en est-il des déchets sur les rives du Léman? «On en ramasse toujours autant.»
L'Association pour la sauvegarde du Léman cherche des bénévoles pour son traditionnel nettoyage du lac (Net'Léman), les 26 et 27 mai prochains. Signalons encore, le samedi 3 mars, le nettoyage des roselières lacustres de la réserve naturelle des Grangettes, piloté par Pro Natura. Huitante tonnes de bois échoué et de plastique ont été récoltées l'an dernier.
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