Concours vinicoleLe meilleur chasselas Terravin vient d’Épesses
Les Lauriers de platine Terravin récompensent le Replan de l’Union vinicole de Cully.

Pour une première, c’est une première. Chaque année depuis treize ans (sauf en 2020, pour cause de Covid), le Label Or Terravin sélectionne ses seize coups de cœur parmi les 400 cuvées de chasselas qu’il a dégustées et labellisées pour une finale événement, parrainée par le conseiller d’État sortant Philippe Leuba et le cuisinier Franck Giovannini.
Une trentaine de dégustateurs, vignerons, œnologues, sommeliers, journalistes va déguster ces vins à l’aveugle, par groupes de quatre pour en retenir deux, et ainsi de suite des huitièmes de finale à la finale à deux.
Ce jeudi à Crissier, neuf Lavaux (dont deux Dézaley et un Calamin), quatre Chablais, deux La Côte et un Côtes-de-l’Orbe faisaient étalage de leurs qualités pour présenter un millésime 2020 très réussi. Concentration, structure et arômes sont au rendez-vous. Cette 13e édition a donc vécu une première, c’est que ce sont quatre Lavaux qui se sont disputé la demi-finale, éclipsant les autres régions.
Et au final…
Et, au final, c’est le Replan, un Épesses de l’Union vinicole de Cully, qui l’a emporté d’une voix devant les Barberonnes, un Villette du Domaine Croix-Duplex, à Grandvaux. Un chasselas très traditionnel, vendu 13 fr., dont Fabien Bernau, l’œnologue, vinifie les 25’000 litres annuels.
«Je suis content que nous l’emportions cette année 2020 où il y a du stock. Ça aurait peut-être pu être plus difficile pour la récolte 2021», explique Martin Morgenthaler, directeur de la coopérative, qui compte une cinquantaine de producteurs pour seulement 25 ha de vignes. Le Replan, le best-seller de la cave, a changé d’habillage en 2016 pour adopter une aquarelle d’Alexandre Befelein qui montre les coteaux et le Léman.
En deuxième place, Simon Vogel, le vigneron de Croix-Duplex, est aussi heureux que déçu. Il avait gagné la récompense en 2010, avec son Calamin, et il truste les places d’honneur depuis. Il rêverait d’être le premier à inscrire deux fois son nom au frontispice des vins vaudois. Son domaine familial cultive une trentaine d’hectares, entre Lavaux, le Chablais et le Nord vaudois.
Ensuite, place aux Chardonne: la troisième place est revenue au Fin de la Pierraz, de Jean-Paul Forrestier, qui cultive 6 hectares sur les hauts de l’appellation Lavaux. Il devance son ami Jean-François Neyroud-Fonjallaz, qui glisse son Calamin en quatrième position. Le même vigneron avait remporté la catégorie chasselas au Grand Prix du vin suisse avec son Chardon d’argent 2020.
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