#Metoo dans les arts vivantsLe monde de la danse affûte ses armes
Miné par le harcèlement, le milieu prend des mesures. En Suisse romande, les victimes peuvent trouver du soutien auprès d’une association.

Des gestes salaces. Des insultes. Des humiliations. Des victimes qui se taisent. Les affaires de harcèlement moral et sexuel dans le microcosme romand de la danse ont mis en lumière des agissements graves, répétés, sournois. Il aura fallu des années et la naissance de #MeToo pour percer l’abcès. Accusé de «harcèlement sexuel et de violence» en 2018, le célèbre chorégraphe belge Jan Fabre fera face aux juges au printemps prochain. Ici, le directeur de la compagnie genevoise Alias a été condamné en septembre à cinq mois de prison avec sursis pour attouchements (il a fait recours). À Lausanne, un audit a révélé les failles au sein du Béjart Ballet Lausanne et de l’école Rudra Béjart. La troupe mythique sera désormais chapeautée par un directeur général.