Le Musée Bolo sauvé grâce au crowdfunding
In extremis, une campagne de récolte de dons a permis au musée des vieux ordinateurs de voir venir encore deux ans sur le site de l'EPFL
Il s'en est fallu de peu pour qu'une pépite parmi les lieux de culture de la région lausannoise ne disparaisse. Mémoire des vieux ordinateurs, le Musée Bolo vient de lever un peu plus de 47 000 francs en un mois et demi au terme d'une campagne de financement participatif. Début mai, l'institution située sur le campus de l'EPFL a dû lancer un appel aux dons afin de pouvoir payer le loyer du principal lieu de stockage de sa collection de matériel informatique.
«Nous n'avons qu'une toute petite marge sur notre compte en banque. Il y avait un réel risque de fermeture si nous n'avions pas pu conserver ce local. Sans collection, il n'y a pas de musée!» commente Yves Bolognini, directeur du Musée Bolo. Une semaine avant la fin du délai, le 30 juin, l'objectif de 40 000 francs de la campagne de crowdfunding en ligne semblait encore loin d'être atteint, mais les bonnes volontés se sont mobilisées à la dernière minute. «Nous avons eu un gros don de 5000 francs, mais surtout des petits gestes venant de particuliers», détaille Yves Bolognini.
Cet élan de soutien permettra au musée de survivre deux ans en tout cas, grâce aussi à un coup de pouce supplémentaire au niveau du loyer de la part de la société propriétaire du local de stockage. Mais le défi n'est pas encore relevé et l'appel aux dons continue. Objectif: rassembler environ 150 000 francs supplémentaires d'ici 2018 pour pouvoir payer cinq ans de loyer et faire des plans pour l'avenir, avec un projet de nouveau musée à l'horizon 2022. «Nous avons de nombreux contacts, notamment avec la Commune de Bussigny, qui a confirmé son intérêt», assure Yves Bolognini.
Et pour pérenniser le financement? «C'est sûr que le crowdfunding ne fait pas tourner un musée», admet-il. Les yeux du Musée Bolo se tournent ainsi vers les communes, le Canton et les entreprises de la région, mais aussi vers de plus gros poissons. «Nous avons déjà de bons contacts avec Logitech, et nous allons aussi approcher des sociétés comme Google et Microsoft. Il s'agit de leur montrer qu'elles ont une histoire, et en même temps, que nous voulons un musée qui ne se limite pas aux ordinateurs anciens, mais se projette dans le domaine numérique.»
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