Conseil communal d’YverdonLe parking souterrain monopolise une fois encore le débat
L’absence de mention du projet dans une demande de crédit relative à la stratégie globale de mobilité n’est pas passée inaperçue.

La Municipalité d’Yverdon a-t-elle omis d’intégrer le futur parking souterrain de la place d’Armes et ses répercussions dans sa conception de la mobilité en ville? C’est en tout cas ce qu’a craint une large frange de la droite en se penchant jeudi soir sur la demande de crédit de 875’000 francs destiné à financer les études nécessaires pour obtenir une vision directrice.
Pire, l’UDC a même imaginé que l’Exécutif avait agi ainsi dans le but d’enterrer définitivement ce projet… «Au vu des objectifs visés en termes de mobilité par la Municipalité, ne pas inclure cette infrastructure signifie la fin de la mobilité libre à Yverdon, qui deviendrait une ville hostile à l’automobile, motorisée ou électrique», a lancé, provocateur, Ruben Ramchurn.
Influence «majeure»
Son intervention venait apporter le soutien de son groupe à l’amendement proposé par le PLR Maximilien Bernhard. «Tant que les conditions-cadres de la réalisation de ce parking ne seront pas connues, l’Exécutif ne doit pas entreprendre les études visant à consolider les stratégies sectorielles en matière de mobilité», avait ainsi avancé le libéral-radical.
À vrai dire, l’absence de mention du parking souterrain avait déjà étonné avant d’arriver devant le plénum. Quatre des huit membres de la commission chargée de se pencher sur ce dossier s’en étaient inquiétés, tant ils jugent «majeure» l’influence de cette réalisation attendue de longue date sur de nombreux éléments de la stratégie communale en matière de mobilité.
«Les décisions en lien avec le parking souterrain seront communiquées cet automne encore.»
Municipale chargée du dossier, Brenda Tuosto a confirmé jeudi devant le Conseil communal ce qu’elle leur avait répondu alors. À savoir que les décisions en lien avec la suite à donner à ce projet de parking seraient communiquées cet automne encore. «Et elles seront bien intégrées comme une donnée de base à la stratégie de stationnement», a tenu à rassurer l’édile socialiste.
Après le refus de l’amendement par la gauche et l’acceptation de la demande de crédit par les mêmes élus appuyés par les Vert’libéraux, elle pouvait souffler, soulagée de pouvoir aller de l’avant avec cette stratégie globale de «mobilité responsable et durable», dont les autorités veulent qu’elle permette d’accompagner le développement économique.
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