Le parti du centre réclame une politique du logement
Le GdG demande à la Municipalité de mettre en place des mesures efficaces pour créer des habitations à prix modérés

Le groupe Gens de Gland (GdG), centriste et majoritaire, a-t-il décidé de marcher sur les plates-bandes de la gauche? Christelle Giraud, auteure du postulat (cosigné par plusieurs ténors de GdG) demandant la mise en place d'une vraie politique du logement à Gland, s'en défend. «Lors d'une présentation des planifications en cours à notre groupe, le municipal Thierry Genoud nous a informés que des immeubles avec des logements à bas prix seraient démolis et reconstruits, explique-t-elle. Nous nous sommes demandé où allaient être relogés ces gens, puis nous avons élargi la réflexion, qui a débouché sur notre postulat.»
Thierry Genoud confirme: «Les propriétaires des trois petits immeubles situés le long de la rue des Alpes envisagent de les remplacer par des constructions nouvelles, mais ce ne sera pas le cas avant deux ou trois ans. Le plan de quartier est en cours de modification.» Le municipal précise qu'il avait proposé de rehausser ces immeubles d'un ou deux étages. «On va supprimer des logements bon marché, regrette-t-il. Nous essayerons de négocier avec les promoteurs pour qu'ils prévoient au moins quelques habitations à loyers abordables.»
Les postulants reconnaissent que la Municipalité n'est pas restée inactive. «Tant pour Eikenott que pour le futur quartier de La Combaz, nos autorités ont obtenu une mixité de logements, relève Georges Grandjean, conseiller communal GdG. Il y a aussi eu des opérations immobilières en partenariat avec des coopératives d'habitations. C'est bien, mais nous souhaitons que ce soit inscrit dans une politique du logement pour que cela se perpétue.»
Christelle Giraud, coprésidente de GdG, ne reproche pas non plus à l'Exécutif de ne pas se soucier de cette problématique. «Mais elle agit au coup par coup, alors qu'il faudrait des outils pour s'en préoccuper de manière systématique. Certains membres de GdG ont proposé d'exiger un taux minimum de logements à prix modérés pour chaque nouveau projet. J'ai trouvé cette option un peu brute, car ce qui fonctionne à Nyon (ndlr: qui a introduit un taux de 25% de logements d'utilité publique dans chaque nouveau quartier) ou ailleurs n'est peut-être pas adapté à la commune de Gland.» Avant de fixer un quota, comme à Nyon, ou de mettre en place d'autres mesures précises, les postulants estiment qu'il faut analyser le marché et envisager diverses options. «Mis à part les aides individuelles au logement, Gland n'a pas de stratégie pour créer des logements à prix abordables, poursuit Christelle Giraud. Le postulat demande à la Municipalité qu'elle élabore une politique adaptée aux besoins.»
La plateforme PS - Les Verts - POP n'a pas encore pris position au sujet de ce postulat. Mais son porte-parole, Nicolas Aeschmann, coprésident du groupe socialiste, estime que toutes les initiatives allant dans ce sens sont bonnes à prendre. «La politique communale n'est pas qu'une question de partis. À titre personnel, je ne peux que soutenir une politique plus volontariste de la Municipalité en vue de créer des logements à prix modérés.»
Responsable des Affaires sociales et du Logement, la municipale Isabelle Monney accueille ce postulat avec intérêt. «J'ai d'abord été étonnée, car nous avons déjà fait tant de choses. Mais ce sera l'occasion de refaire le point et de montrer que nous avons la volonté d'aller dans ce sens, car il y a des besoins. On manquait de ressources pour élaborer des stratégies. Avec l'engagement de Sonia Vuarnoz, déléguée au logement, nous allons écrire une vraie politique du logement.»
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.