Le patron du Paléo au tribunal pour une passerelle litigieuse
Syndic de Nyon, Daniel Rossellat a fait recours contre une amende sanctionnant l'aménagement d'un passage en forêt pour les artistes du festival.

Après l'ancien président du Grand Conseil Yves Ravenel, poursuivi pour violences domestiques, un autre syndic du district, celui de Nyon, est cité à comparaître devant un tribunal. Daniel Rossellat, président du Paléo Festival, conteste l'amende de 2000 francs que lui a collé le préfet pour avoir contrevenu à la loi forestière. En cause, une passerelle construite l'an dernier pour permettre aux artistes de la 44e édition de passer facilement des loges à la nouvelle grande scène installée sur la plaine de l'Asse.
Cette dernière ayant un plus grand plateau, avec deux écrans encore plus géants et de l'espace supplémentaire pour les techniciens en backstage, les loges avaient été repoussées plus loin. D'où la construction d'une passerelle métallique couverte par dessus la petite rivière de l'Asse pour permettre aux artistes de rallier la grande scène en toute discrétion et à l'abri de la pluie.
Une autorisation nécessaire?
C'est l'actuel inspecteur cantonal des forêts, Jean Rosset, qui œuvrait l'an dernier encore comme inspecteur de l'arrondissement de Nyon, qui a dénoncé la réalisation de cet ouvrage, au moment du montage du festival. Parce que cette passerelle n'était pas mentionnée dans le plan général d'aménagement et que, selon lui, cet ouvrage en zone de forêt nécessitait une autorisation, ce qui n'a pas été fait.
Une position que conteste le patron de Paléo. «Cette réalisation a été faite sans aucun défrichement ni atteinte à la forêt. Et comme il s'agit d'une installation provisoire, d'une durée de moins de trois mois, la loi sur l'aménagement du territoire ne réclame ni enquête publique ni demande de permis de construire», précise le syndic de Nyon. Il a donc fait recours contre cette amende et entend démontrer la bonne foi de Paléo lors de l'audience du tribunal de police, agendée au 8 mai. «Nous avons demandé un avis de droit à un avocat neutre, qui dit qu'une autorisation n'est nécessaire que s'il y a défrichement, ce qui n'était pas le cas ici», indique Daniel Rossellat, prêt à en découdre pour une question de principe.
Le festival effectue chaque année une demande d'autorisation globale via le portail cantonal des manifestations (Pocama). «Le projet de passerelle est certes venu un peu plus tard dans la planification, lors de l'implantation de la grande scène. Mais nous avons averti l'inspecteur forestier, qui a certes manifesté son mécontentement», note, très serein, le syndic de Nyon. Et de rappeler que construire une ville éphémère de 50'000 personnes sur 85 hectares, étalée sur cinq communes, n'est pas une sinécure. Et que, s'il y a vingt ans certains aménagements ont été faits «à la valaisanne», le festival a agi dans les règles.
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