L’éditorialLe paysan face au citoyen schizophrène
Ne vous arrêtez pas à la votation du 7 mars sur l’huile de palme, ce n’est qu’un échauffement. Le vrai débat sur le contenu de nos assiettes se jouera le 13 juin autour des initiatives anti-pesticides. Et la profonde division qui scinde le PLR montre à quel point ce scrutin sera disputé.
Lire aussi: Une partie du PLR lâche les paysans sur les pesticides
Que disent les deux textes? Grossièrement résumé, le premier veut interdire l’usage de pesticide de synthèse, le message est clair: on ne veut plus que du bio sur nos étals. Le second habilement intitulé «eau potable propre», propose quant à lui de réserver les paiements directs aux exploitations qui tirent un trait sur les pesticides.
Alors que l’écologie prend toujours plus de place dans le débat actuel, le citoyen qui rêve d’un avenir plus vert n’a qu’une envie: dire oui. L’agriculteur, victime expiatoire de tous les travers de la planète, n’a qu’à se débrouiller avec ces nouvelles exigences. Qu’importe que l’injonction vienne d’un citadin qui n’a jamais trait une vache ou conduit un tracteur.
En 2017, un sondage montrait que deux tiers Suisses voulaient moins de pesticides dans l’agriculture.
Le problème, c’est que notre citoyen rêveur oublie vite ses grands principes lorsqu’il fait ses courses.
En 2017, un sondage montrait que deux tiers Suisses voulaient moins de pesticides dans l’agriculture. Près de la moitié était même favorable à ce que l’octroi de subventions se limite à la seule agriculture biologique. Et les trois quarts n’admettaient pas de pesticides dans l’eau potable. Or en 2019, la part du bio dépassait péniblement les 10%. Ou sont donc passées toutes ces belles intentions?
Il n’est pas question ici de nier le risque sanitaire lié aux pesticides, mais d’appeler le consommateur à passer de la parole aux actes. Si la demande explosait, l’agriculture se mettrait au bio. Il ne serait même pas nécessaire de recourir à un vote pour la contraindre.
Vous avez trouvé une erreur?Rapporter maintenant.
Charles connait la biologie, j'ai une note 9.5 au Brésil, à même la diététiqueces conséquence sur la santé mentale, du petit au plus grand. sa gestion de sa personnalité. La totale. Il ne semble pas de le voir ce Carlos et pourtant, il sait tout.