Élections communalesLe PLR donne sa recette pour Lausanne
La section lausannoise des libéraux-radicaux a présenté son programme pour la prochaine législature.

À deux mois du premier tour des élections communales, le Parti libéral-radical (PLR) lausannois a présenté son programme, mercredi. Dans une ville largement dominée par la gauche, les ambitions du PLR sont modestes: décrocher un deuxième siège à la Municipalité (sur sept) en présentant la députée Florence Bettschart-Narbel aux côtés du sortant Pierre-Antoine Hildbrand. Il vise aussi une «progression» au Conseil communal. Actuellement, le parti y compte 21 élus sur 100 sièges.
Programme de 1974
Le programme «PLR Lausanne pour législature 2021-2026» prend parfois des accents qui rappellent la gauche. Il est question de «mixité sociale», de «cohésion», d’«intégration», de «zone de rencontre» ou de «toits végétalisés» dans la quarantaine de pages du document. Le chef de groupe au Conseil communal, Matthieu Carrel, réfute: «C’est un programme entièrement PLR. Ce sont des thématiques urbaines que défend le parti. D’ailleurs, lors de l’élaboration de ce programme, nous nous sommes amusés à relire celui du Parti radical de Jean-Pascal Delamuraz qui date de 1974.»
Effectivement, dans le programme de l’époque, il était déjà question de mettre «des fleurs à la place des voitures», de «logements subventionnés» et de «sauvegarde du centre de la ville». Alors que ce même Parti radical a grandement participé au bétonnage d’après guerre.Mais les PLR, même urbains, gardent leurs fondamentaux. Le programme pour la prochaine législature propose un certain nombre d’exonérations fiscales et l’abandon de l’intérêt moratoire pour les impôts 2020 en raison de la crise. Une proposition que le conseiller d’État PLR en charge des Finances refuse au niveau cantonal.
«Les barrières administratives ainsi que la fiscalité doivent demeurer basses afin que la ville de Lausanne garde son attractivité», écrit le parti. Pour les libéraux-radicaux, la prospérité économique passe par le maintien et la création d’emplois. Une prospérité qui doit permettre à la Ville de se refaire une santé financière. Ils proposent notamment comme conditions-cadres pour «favoriser l’économie» l’extension des heures d’ouverture des commerces et de faciliter la restauration de nuit.
La ville du quart d’heure
Le PLR veut aussi développer «la ville du quart d’heure». «C’est le nouveau graal en matière d’urbanisme», expose le municipal Pierre-Antoine Hildbrand. Le parti écrit: «Un urbanisme intelligent doit permettre de créer des quartiers vivants qui offrent à leurs habitants l’entier des services nécessaires à la vie quotidienne. L’objectif est que l’entier des services nécessaires soit accessible en quinze minutes de marche ou de transport public de son domicile.»
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