Mobilité à LausanneLe projet de tunnel pour piétons de la gare au Flon relancé
Les Verts lausannois remettent sur le tapis l’idée d’un passage piéton souterrain permettant de décharger les métros M2 et M3. Ils déposent un postulat au Conseil communal.

Imaginez un tunnel pour piétons de la gare de Lausanne à la gare du Flon. Cet ouvrage permettrait d’éviter le métro. Plutôt que de se serrer comme des sardines dans une rame, les voyageurs n’auraient qu’à marcher sur des tapis roulants et gagneraient de précieuses minutes.
L’idée est ancienne et les Verts lausannois la ressortent. Dans un postulat déposé mardi soir 19 mai au Conseil communal de Lausanne, Valéry Beaud demande à la Municipalité de lancer une étude. «Nous proposons qu’un tel tunnel soit réalisé avant la fin du chantier des métros, c’est-à-dire, avant la connexion du futur M3 et du M2», explique l’élu écologiste. En principe pour 2029, estime-t-il.
Sacrifié pour alléger le budget du M3
Il y a treize ans, elle était même officiellement au nombre des infrastructures de transports proposées par la Municipalité de Lausanne, quand Olivier Français en était membre. Mais en 2012, le PALM (Projet d’Agglomération Lausanne Morges) a abandonné le tunnel piéton dans l’ultime version du dossier. Il fallait alors alléger le budget du M3, qui l’incluait. Une pétition relançait l’idée il y a un an, sans effet.
Le projet final du M3 n’est pas encore sorti. Lors de la mise à l’enquête, les Verts lausannois avaient demandé le tunnel piéton. «Aujourd’hui, c’est donc le dernier moment pour remettre l’ouvrage sur le métier…», écrit Valéry Beaud dans son postulat. Il pourrait s’agir par exemple d’une rampe de 275 mètres de long, avec un dénivelé de 31 mètres. Aujourd’hui les bipèdes doivent faire 515 m en passant par St-François. Il n’est pas exclu de permettre aussi aux cyclistes d’emprunter la liaison imaginée. «Nous n’avons pas mentionné le vélo, car cela serait plus coûteux», admet l’élu Vert.
«Notre inquiétude porte sur le coût de la réalisation»
Le coût élevé, avec ou sans vélo, est l’argument des socialistes pour ne pas avoir cosigné le postulat, alors que des représentants de tous les autres partis l’ont fait. «Notre inquiétude porte sur le coût de la réalisation», explique Vincent Brayer, chef du groupe PS. Le PALM parlait de 14 millions. Un tunnel similaire de 220 mètres à Champel (GE) a coûté 13,5 millions, note Valéry Beaud.
Autre argument des socialistes, dont la municipale Florence Germond qui est chargée de la mobilité: «La place des piétons est en surface, nous ne devons pas les enterrer», poursuit Vincent Brayer. «Mais nous n’allons pas combattre ce texte», concède-t-il.
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