Grand Conseil vaudoisLe PS veut des mesures répressives contre le «revenge porn»
Les victimes de diffusion d’images intimes non consenties pourraient être mieux protégées. Le PS a déposé une initiative cantonale allant dans ce sens, afin que des dispositions soient inscrites dans le Code pénal fédéral.

La diffusion d’images non consenties n’a aujourd’hui pas de cadre légal pour protéger les victimes. Le PS a présenté mardi au Grand Conseil vaudois une initiative cantonale demandant l’introduction dans le Code pénal de mesures répressives contre la vengeance pornographique.
Le «revenge porn», littéralement la vengeance pornographique, consiste à diffuser généralement sur internet des images de nus ou à caractère sexuel sans l’autorisation de la personne qui apparaît sur ces images. L’intention est de se venger, dans le cadre d’une relation ou d’une rupture, mais aussi de nuire, d’humilier, de menacer la victime, a expliqué mardi la députée socialiste Carine Carvalho, dépositaire du texte.
Aujourd’hui, toute personne victime d’une diffusion non consentie de sa propre image n’est pas suffisamment protégée par le droit suisse. Alors qu’internet et les réseaux sociaux prennent une place considérable dans le quotidien, les informations qui y circulent sont extrêmement difficiles à supprimer, a-t-elle déploré.
Double peine pour les victimes
Une double peine pour les victimes de «revenge porn», qui se voient non seulement harcelées à l’infini, tout en ne bénéficiant pas d’un dispositif pénal réprimant les auteurs du délit.
L’initiative demande que le sujet de l’usage abusif d’images et d’atteinte à la personnalité soit traité avec la plus grande fermeté possible. «Les femmes et les jeunes sont particulièrement touchés par ce comportement, généralement associé aux violences envers elles et au harcèlement scolaire», a dénoncé la députée.
L’initiative cantonale demande au Conseil d’État d’intervenir auprès des autorités fédérales afin d’introduire dans le Code pénal des dispositions répressives claires afin de protéger ces victimes.
ATS
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