CommercesLe référendum contre les shops «non-stop» a abouti
En seulement deux mois, le comité référendaire «Alliance pour le dimanche» est parvenu à recueillir environ 60'000 signatures.

La récolte des signatures pour le référendum qui s'oppose à l'ouverture non-stop des stations-service a abouti en un temps record. Il a fallu deux mois au comité référendaire «Alliance pour le dimanche» et aux syndicats pour recueillir environ 60'000 signatures.
L'«Alliance pour le dimanche», qui réunit notamment syndicats, gauche et communautés religieuses, craint une atteinte à la loi sur le travail. Selon elle, la rapidité de la récolte des signatures, ainsi que les votations sur le sujet ces dernières années, montrent qu'une grande partie de la population s'oppose à une libéralisation de l'heure d'ouverture des magasins.
Pour le comité référendaire, la libéralisation des horaires des stations-service n'est que le sommet de l'iceberg. Au parlement, d'autres motions plus radicales sont actuellement traitées, comme celle proposant l'introduction d'une journée de travail de 24 heures, 7 jours sur 7, dans le commerce de détail.
Brèche dangereuse
L'argument est sensiblement le même du côté de l'Union syndicale suisse (USS), qui a participé à la récolte des signatures. Le syndicat craint un démantèlement de la loi sur le travail, qui déboucherait sur l'introduction «en catimini» de la journée de travail de 24 heures dans le commerce de détail. Pour l'USS, il s'agit d'empêcher qu'une brèche ne soit ouverte.
Selon Danièle Lenzin, coprésidente de syndicom, une telle brèche serait dangereuse. «Si l'on peut faire ses achats non-stop, d'autres secteurs des services seront aussi menacés de devoir rester accessibles 24 heures sur 24. La Poste pourrait par exemple devoir distribuer des paquets le dimanche».
Refus cantonaux
En juin dernier, les citoyens zurichois et lucernois avaient refusé deux projets d'extension des heures d'ouverture des commerces lors de votations cantonales. A Bâle-Ville, un assouplissement des heures d'ouverture a été rejeté le 3 mars dernier par 59,7% des voix.
Au Conseil national, le vote sur les motions concernant la libéralisation des horaires des commerces ne sera effectué que lors de la troisième semaine de session. Faute de temps, il a en effet interrompu ses débats jeudi dernier, au grand dam de la gauche.
ats
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