Coup de griffe éditorialLe roman-photo reprend du poil de la bête
Avec «La déflagration des buissons», l’artiste franco-suisse Julie Chapallaz offre une nouvelle jeunesse à une expression artistique longtemps décriée. Explications.

On l’a longtemps considéré comme un réservoir à bluettes. Volontiers parfumé à l’eau de rose, hybride par nature, le roman-photo a passablement pataugé dans la romance. Pourtant, loin du style «Nous deux», des magazines comme «Hara-Kiri» ou «Fluide Glacial» l’ont revisité en leur temps, avec ce qu’il faut d’humour noir et de transgression. Avant de se consacrer uniquement à l’écriture, Jean Teulé y a aussi mis sa patte. La preuve que cette expression artistique déconsidérée possède un réel potentiel.