Le téléphérique urbain ne s'envolera pas de sitôt dans le ciel morgien
Se rendre en cabine à la gare, une idée à oublier pour les habitants de l'ouest de la ville. En tout cas pour le moment.

Un «métrocâble» reliant Morges à Tolochenaz: voilà l'idée, un peu folle, lancée en 2015 par Région Morges. L'association, qui regroupe onze communes, avait évoqué la possibilité de désengorger les routes grâce à un téléphérique urbain. «On souhaitait examiner des moyens de transport alternatifs, rappelle Vincent Jaques, président de Région Morges et syndic du chef-lieu du district. Depuis, des études ont été réalisées et ont confirmé qu'une telle infrastructure constituait une solution intéressante.»
Le métrocâble a même été intégré dans l'une des deux variantes retenues pour l'exploitation du réseau de transports publics à l'horizon 2030. Voici comme il y était présenté, en mai dernier: «Le téléphérique ferait escale à la gare de Morges ainsi que dans les futurs quartiers de La Longeraie, à l'ouest de la ville, et SudVillage à Tolochenaz, détaille Charlotte Baurin, cheffe de projet de Région Morges. La longueur du parcours approcherait deux kilomètres. La fréquence pourrait être au mieux d'une cabine toutes les 40 secondes. L'instauration d'un système à la demande pourrait aussi être envisagée.»
Des conditions à réunir
Un projet qui avait déclenché une vague d'enthousiasme chez les responsables de Région Morges. «Néanmoins, nous avons décidé de le mettre en veille», confie Vincent Jaques. En cause, plusieurs remaniements intervenus à la suite de l'entrée en vigueur de la loi sur l'aménagement du territoire (LAT) et de la quatrième adaptation du Plan directeur cantonal.
«Les conditions ne sont pas réunies pour la création d'un métrocâble d'ici à 2030, poursuit le président de Région Morges. Notamment parce que le terrain où devrait se développer le quartier de La Longeraie est classé en surface d'assolement. Construire sur des parcelles situées hors des zones à bâtir n'est clairement pas une priorité du Canton. Cela aurait donc peu de sens d'engager aujourd'hui des fonds publics pour la réalisation d'études coûteuses.»
Si les cabines sont – en tout cas temporairement – mises au placard, les transports publics de la région morgienne vont tout de même se développer. Les solutions alternatives à la trappe, c'est autour de deux lignes de bus «fortes» que le réseau devrait s'articuler. «Elles relieront Prilly et Bussigny à Tolochenaz, indique Charlotte Baurin. On prévoit une cadence importante avec un bus toutes les 5 à 7 minutes. Nous comptons également identifier les mesures à prendre pour fluidifier la circulation des transports publics et maîtriser les flux de véhicules en milieu urbain. Une étude a été lancée. La priorité des bus aux carrefours à feux ou la mise en place de voies pour les bus sont, par exemple, considérées.»
Bien que le projet de métrocâble ait du plomb dans l'aile, voir un jour des cabines dans le ciel morgien n'est pas totalement illusoire. «A long terme, c'est possible, assure Vincent Jaques. L'installation pourrait relier le centre à l'ouest de la ville lorsque le quartier de La Longeraie se développera. Mais également d'autres lieux comme Beausobre ou l'hôpital. Une chose est sûre, nous n'écartons pas définitivement cette idée. »
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