Un roman lausannoisLe tennis de la discorde
Avec «Un samedi au club», Laurent Schlittler smashe la petitesse pavillonnaire.

Le monde du tennis de haut niveau est impitoyable, mais celui des clubs amateurs n’a parfois rien à lui envier, en termes de cruauté du moins. C’est en tout cas l’impression qui se dégage à la lecture de l’amusant «Un samedi au club», petit roman de Laurent Schlittler que viennent de publier les éditions Hélice Hélas. Moitié de The LP Company avec Patrick Caudet, duo qui inventait de faux albums de rock avec pochette et descriptif, l’écrivain – qui fut aussi éditeur à l’enseigne de Navarino – frappe assez fort sur des balles un peu molles: ses personnages gravitent tous autour d’un tennis club un peu érodé, installé près d’un lotissement de villas de classe très moyenne.