Crue historique du lacLente décrue en vue pour le lac de Neuchâtel
Depuis dimanche, le lac de Neuchâtel a un niveau supérieur à ceux de Bienne et de Morat. La décrue sera toutefois longue.

En niveau d’alerte 4 (sur 5) depuis vendredi, le lac de Neuchâtel a atteint le niveau record de 430,70 m (même 430,72 à Grandson), dimanche, soit 20 centimètres en dessus de sa cote de crue. Bonne nouvelle toutefois, sachant qu’il a dépassé la hauteur de ceux de Bienne et Morat, «il devrait en théorie» se stabiliser, explique Jean-Christophe Sauterel, responsable de la communication de l’état-major cantonal de conduite du canton de Vaud. Le lac ne devrait ainsi pas atteindre son stade de danger 5, fixé à 430,75.
«Le niveau monte toujours, même s’il devrait plafonner plus tard dans la journée, et à un niveau un peu inférieur à celui craint hier encore.»
Ce n’est pas pour autant que la décrue est amorcée. En effet, en raison de l’inertie, les eaux continuaient dimanche de s’écouler depuis Bienne en direction de Neuchâtel. «Par conséquent, le niveau monte toujours, même s’il devrait plafonner plus tard dans la journée, et à un niveau un peu inférieur à celui craint hier encore», publiait dimanche matin, Pierre Dessemontet, syndic d’Yverdon-les-Bains sur sa page Facebook. Le sens du canal de la Thielle ne s’est inversé que l’après-midi.
Prudence de mise
Si le lac de Bienne a déjà perdu près de 30 cm par rapport à son niveau de vendredi (430,67 m dimanche à 15 h), celui de Morat se stabilisait aussi à un haut niveau (430,69). Il reste classé en niveau de danger 3. Les communes fribourgeoises du district du lac ont néanmoins décidé samedi de fermer tous les accès publics jusqu’à nouvel avis.

Les autorités continuent d’appeler la population à la prudence en restant à distance des rives. La ville d’Yverdon demandait aussi de laisser travailler les équipes techniques et d’intervention. Décrétée au moins jusqu’au 22 juillet, l’interdiction de navigation sur les deux lacs pourrait se prolonger en fonction de la situation. Jean-Christophe Sauterel rappelle que les ports sont, de toute manière, submergés. Quant à la baignade, elle est vivement déconseillée, voire interdite à certains endroits.
«Pour les bâtiments inondés, les vagues ne sont pas favorables.»
Les vagues provoquées par la bise rendent la situation encore plus dangereuse. «Pour les bâtiments inondés, ce n’est pas favorable», reprend Jean-Christophe Sauterel. Plusieurs lacs sont concernés, dont aussi le Léman, où les équipes de secours ont été sollicitées plusieurs fois durant le week-end.

Sébastien Galliker est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2017. Au bureau de Payerne, il couvre l'actualité de la Broye vaudoise et fribourgeoise. Journaliste depuis 2000, il a travaillé à La Broye Hebdo, aux sports et en région.
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