Portrait de Bastien BronLes 100 casquettes de l’enfant à moustache
À son synthé et dans ses «concerts-expositions», My Name Is Fuzzy multiplie les fantaisies audiovisuelles pour honorer son âme de gosse.

Il doit y avoir, caché sur la branche de ses lunettes ou sous la masse de cheveux tombant sur sa nuque, un bouton pressoir qu’il suffit d’actionner pour décapsuler façon cartoon le sommet du crâne de Bastien Bron, et mater à l’intérieur. Ou faut-il simplement tirer sur sa moustache? Bzouing! De l’occiput ouvert, la casquette pendouillant au bout d’un ressort, on sortirait une caméra super-8, un synthétiseur analogique, une radiocassette de la marque Telefunken, un poster de Patrick Bruel, une batterie avec sa grosse caisse et ses baguettes, un 45-tours de C. Jérôme, un autre de Metallica, trois tickets de bus de la ville de Neuchâtel, un chapelet de saucisses comme dans les dessins animés et, dans sa cellophane piquée d’étoiles fluorescentes, une figurine de Fuzzy, son alter ego à lunettes, casquette et moustache.