Les artisans invitent à nouveau dans leur antre
Ils seront 76 cette année à dévoiler les ficelles de leur métier au public. Aperçu.

Pour la quatrième fois, des artisans d'art de tout le canton initieront les curieux à leur savoir-faire lors des JEMA, les Journées européennes des métiers d'art. Ils sont joaillier, forgeron, maroquinier ou sculpteur. Ils créent aussi des skateboards artisanaux, soufflent le verre, sculptent des marionnettes, ou fabriquent du papier végétal. Année après année, les JEMA séduisent acteurs et spectateurs. Sur les 42 métiers présentés du 31 mars au 2 avril figurent 22 petits nouveaux. Le tout, porté par 76 orfèvres de leur art. Les visiteurs n'ont cessé de croître depuis la première édition cantonale en 2014, qui avait attiré 2000 personnes. «Cette année, nous pensons pouvoir en accueillir 4700», a annoncé Anne-Catherine Lyon.
La cheffe du Département de la formation accueillait avec son collègue des Finances Pascal Broulis dans l'atelier de taxidermie du Musée de zoologie, niché confidentiellement dans une aile du Palais de Rumine. Là, André Keiser a restauré le plus grand requin blanc actuellement conservé au monde. Habitué des JEMA, il évoque le plaisir d'ouvrir son antre: «Il y a toujours des surprises dans ces rencontres, des moments extraordinaires.»
«On n'est pas dans une célébration muséifiée des pratiques ancestrales»
Outre les visites dans les ateliers, le château de Nyon accueillera un espace de démonstration et d'accueil permanent avec six artisans. Dont l'émailleuse sur cadran à la renommée internationale Anita Porchet. Du côté des écoles, le CEPV à Vevey initiera aux métiers du cuir, et l'ERACOM, à Lausanne, à la création de vêtements.
Anne-Catherine Lyon a relevé le caractère vivant des savoir-faire: «On n'est pas dans une célébration muséifiée des pratiques ancestrales.» Ces journées familiarisent avec des arts à l'aura parfois mystérieuse, et visent aussi à «préparer la relève pour que ces métiers ne soient pas orphelins», a plaidé Pascal Broulis. Et l'événement commence à porter ses fruits. «Sur l'impulsion de François Junod, automatier à Sainte-Croix, on est en train de voir comment inscrire le métier de mécanicien de précision dans le catalogue des formations, a détaillé Anne-Catherine Lyon. Le tavillonneur des Avants Florian Despond travaille dans le même sens. Ces démarches ne seraient pas intervenues sans les JEMA.»
Coordinateur de l'événement, Thierry Hogan souligne que les vocations peuvent aussi arriver parfois plus tardivement, à l'instar de Denis Droz, contrôleur aérien devenu… facteur d'arc.
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