210 francs aux enchèresLes bonnets Credit Suisse ne connaissent pas la crise
Pendant que la valeur boursière du groupe bancaire zurichois dégringole, son fameux bonnet voit sa cote s’envoler.

210 francs. Ce n’est pas la valeur d’une action Credit Suisse, mais le prix à payer pour s’adjuger un petit bout de tricot en souvenir du futur ex-numéro 2 des banques suisses: le mythique bonnet bleu-rouge-blanc. Depuis l’annonce de rachat de l’établissement financier, les offres se multiplient sur les sites d’enchères en ligne, parfois pour des montants exorbitants. Et pour cause, il s’agit de l’un des produits dérivés les plus célèbres du pays.
Chaque Suisse a forcément arboré ou aperçu un jour sur les pistes de ski ce fameux bonnet, distribué gratuitement à 800’000 exemplaires entre 1977 et le début des années 90 dans le cadre d’une vaste campagne marketing.
À l’origine de l’idée? Un employé chaux-de-fonnier de la banque. Du moins selon la rumeur, car c’est bien Adolf Ogi qui revendique la paternité du fameux couvre-chef. «À l’époque, j’étais président de la Fédération suisse de ski. Après les Jeux olympiques de Sapporo au Japon, le ski était au sommet de sa popularité. J’ai alors proposé une collaboration à Credit Suisse pour un bonnet avec le logo de la fédération, mais ils ont refusé. C’est un bonnet extrêmement populaire. On m’a volé l’idée», regrette encore aujourd’hui l’ancien conseiller fédéral.
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